Il est nécessaire de changer les mécanismes d'action syndicale pour faire face à la mondialisation. A l'unanimité, les représentants d'organisations syndicales arabes du secteur des hydrocarbures ont souligné, lundi dernier, lors de la tenue de la 4ème session du conseil exécutif de la Fédération arabe des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie, ce besoin pressant. Le secrétaire général de la Fédération internationale des syndicats de travailleurs arabes, M. Hassan Djemmam, a dévoilé un plan d'action qui se basera, selon lui, sur trois éléments. A ses yeux, il s'agit de «changer les modes d'action syndicale du secteur privé dans le monde arabe et de garantir une action syndicaliste démocratique en permettant aux travailleurs de choisir leurs représentants en toute liberté pour défendre leurs intérêts». Les effets de la mondialisation sur les travailleurs dans certains pays arabes sont déjà là. «L'Irak a perdu cinq millions de travailleurs du fait de l'occupation américaine», a-t-il dit, appelant ainsi au renforcement du front interne pour pouvoir relever les défis. Saluant au passage la signature du pacte économique et social algérien, le conférencier a émis le vœu que les autres pays arabes suivent l'exemple de l'Algérie en la matière. Pour sa part, le secrétaire général de la Fédération arabe des travailleurs du pétrole, des mines et de la chimie (FAPMC), M. Faouzi Abdelbari, a appelé, lui, à faire face à la hausse des prix des carburants et des produits alimentaires à l'échelle internationale, relevant que «la crise alimentaire mondiale est étroitement liée à d'autres facteurs». Selon lui, le monde arabe est en train de s'ouvrir sur l'économie mondiale, favorisant ainsi un flux des investissements étrangers et l'augmentation des exportations de services et des biens, entre autres. Il s'est, d'autre part, interrogé sur le rôle des pays développés dans la préservation de leurs droits et de ceux des prochaines générations. Abordant la problématique dans le même sens, le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie (FNTPGC), M. Mohamed Benazzouz, remarque que «le phénomène de la mondialisation visait à démunir les travailleurs de leurs biens […] au mépris de la législation du travail et des principes de justice sociale». M. Benazzouz a plaidé, dans ce sens, pour davantage de solidarité entre les pays arabes, précisant que «les projets de partenariat proposés aux pays arabes, tels le projet de l'UPM et la zone méditerranéenne de libre-échange, sont l'affaire de tous eu égard à l'endettement et au ralentissement de la croissance». Le conseil exécutif de la Fédération arabe des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie examinera également, au cours des travaux, la question de la crise alimentaire mondiale, ses raisons et ses répercussions sur le secteur de l'énergie. Un exposé sur le budget de la Fédération pour l'année 2007 figure également à l'ordre du jour. S. B.