Le sélectionneur national, Rabah Saadane, n'a pas trouvé les mots pour exprimer ce qu'a vécu l'équipe nationale de football jeudi soir, au stade Ombaka, de Benguela, face à l'Egypte. «L'arbitre a fait basculer le match», a-t-il indiqué d'emblée, sans toutefois vouloir s'attarder beaucoup sur cette question. «Il nous a fait sortir notre meilleur défenseur», a-t-il ajouté avant d'affirmer : «Tout a été planifié.» Pour Saadane, aucune sélection ne pourrait évoluer normalement avec trois joueurs en moins. Il faut rappeler que l'arbitre de la rencontre, le Béninois Coffi Codjia, a expulsé trois éléments de l'équipe algérienne. A la 36e minute, il fait sortir Halliche en lui attribuant un second carton jaune, alors que le premier déjà, moins de dix minutes plus tôt, était «sévère». Belhadj, quant à lui, a été expulsé également à la 68e minute. Et, enfin, le gardien Chaouchi écope, pour sa part, d'un second carton jaune quatre minutes avant la fin de la rencontre. En somme, le sélectionneur des Verts a estimé qu'«il n'y avait pas un match de football ce soir-là». Saadane a fini par dire qu'«il faut à tête reposée revoir les choses». Sur un autre plan, à une question sur la préparation du match de classement, prévu samedi aujourd'hui face au Nigeria, le coach a signalé qu'il faut d'abord se pencher sur la récupération et faire le point sur les blessés. Saadane a laissé entendre qu'il fera, éventuellement, tourner l'effectif. En dernier lieu, pour le sélectionneur national, cette Coupe d'Afrique des nations a été l'occasion pour les joueurs d'acquérir plus d'expérience. «La CAN nous a permis de faire beaucoup de progrès», a-t-il déclaré, sans omettre de préciser qu'il reste quand même «beaucoup à faire». «Disputer six matches d'un tel niveau n'est pas rien», a-t-il ajouté. Pour ce qui est du bilan, même s'il a été bref, Saadane a indiqué qu'arriver déjà en demi-finale d'une Coupe d'Afrique est «une bonne chose». En tout état de cause, le sélectionneur national n'était pas, à l'issue de cette rencontre, mais surtout de l'arbitrage, en mesure de répondre à toutes les sollicitations des journalistes. Il est vrai que le déroulement du match se passait de tout commentaire… A. A. Chawki Gharib : l'arbitrage a «influencé le cours du match» L'entraîneur adjoint de la sélection égyptienne, Chawki Gharib, a insisté jeudi dernier, à la fin du match entre l'Algérie et l'Egypte, sur le fait que son équipe a battu trois sélections qualifiées au Mondial. «Le Ghana sera le quatrième qu'on rencontrera durant cette CAN», a-t-il déclaré. Une manière de dire que, si l'Egypte bat les «mondialistes», ça voudrait dire qu'elle est la meilleure.Revenant sur le match, et au-delà de l'arbitrage qui, a-t-il précisé, «sera présent en Coupe du monde», Chawki a signalé que «l'Egypte a montré un visage des plus séduisants durant cette rencontre». Tout en se refusant à critiquer l'arbitre béninois Coffi Codjia, l'adjoint entraîneur de la sélection égyptienne a avoué néanmoins que l'expulsion du défenseur algérien Rafik Halliche et le penalty que leur a accordé l'arbitre sont deux éléments qui ont «influencé le cours du match». «Il est clair que, quand on joue à 9, on ne peut jamais évoluer comme on veut», a-t-il ajouté. Chawki Gharib, pour qui ce match «honore le football africain», a tenu, en dernier lieu, à exprimer son soutien à la sélection algérienne en Coupe du monde. «Il ne faut jamais oublier que l'Algérie représente le monde arabe et, par conséquent, il est de notre souhait à tous qu'elle fasse un bon parcours», a-t-il déclaré.