De notre envoyé spécial à Benguela Abdelghani Aïchoun La déclaration faite, à la fin du match contre l'Egypte, par le sélectionneur national, Rabah Saadane, à propos de l'arbitrage du Béninois Coffi Codjia, n'est pas seulement un discours prononcé à chaud. Vendredi dernier, lors de la séance d'entraînement des Verts au stade de Libito (Benguela), le coach est allé encore plus loin en disant qu'une «équipe ne peut pas gagner contre l'Egypte dans les compétitions continentales». «Ils tiennent la CAF», a-t-il ajouté. Scandalisé par le comportement de l'arbitre à l'encontre de la sélection algérienne, Saadane dira encore qu'«après les cailloux du Caire, maintenant c'est l'arbitre». «Avant, je me disais que le troisième but des Egyptiens face au Cameroun, en quart de finale, était une erreur. Maintenant, j'ai des doutes», a-t-il déclaré. A propos de la possibilité de déplacer le siège de la Confédération africaine de football, établie au Caire, le coach dira que «cela relève des prérogatives des fédérations». «Ce sont ces dernières qui doivent bouger», a-t-il indiqué sans, toutefois, omettre de préciser que «l'entreprise risque d'être extrêmement difficile». Revenant sur la sélection égyptienne, Saadane a signalé qu'auparavant, il avait «du respect pour cette équipe, ce qui n'est plus le cas maintenant». «Ils ont de très bons joueurs et du talent. Je ne comprends pas pourquoi ils procèdent de la sorte», a-t-il ajouté. Pour le sélectionneur des Verts, «il vaudrait mieux carrément ne pas les croiser dans une compétition», parce que «ce n'est plus du football». En dernier lieu, il est utile de signaler que quelques «incidents», prouvant la partialité de la CAF, ont eu lieu en marge de cette rencontre. Ainsi, le commissaire du match, le Tanzanien Leodegar Tenga, avait demandé aux Algériens d'évacuer deux membres de la sélection pour qu'il n'y ait que sept personnes sur le banc comme le stipule la réglementation. Or, sur le banc égyptien, il y avait neuf personnes. De plus, selon des indiscrétions, l'arbitre béninois Coffi Codjia et ses deux assistants, Gahungu Desire (Burundi) et Chichenga Kenneth étaient logés à l'hôtel Mombaka, là où il y a une bonne partie des journalistes égyptiens. Le trio arbitral à son arrivée à l'hôtel était «escorté» par des responsables de la CAF, majoritairement égyptiens.