La Gabon et la Guinée équatoriale s'activent depuis un bon moment pour offrir le meilleur écrin à la 28e Coupe d'Afrique qu'ils co-organiseront dans deux ans. Ils travaillent en commun, ils prennent des décisions en commun, ils ont un comité d'organisation commun mais chacun respecte la territorialité de son voisin. Le président du COCAN gabonais, René Hilaire Adiaheno, et son homologue équato-guinéen Ruslan Obiang Nsue, par ailleurs secrétaire d'Etat aux sports de son pays ont tenu une réunion commune dans les salons de l'hôtel qui héberge les officiels de la CAF à Talatona, dans les faubourgs de Luanda. Présidant cette réunion d'information, Issa Hayatou a rappelé que les deux pays avaient été plébiscités en 2006 au moment de leur désignation par la CAF et a souligné que l'instance suprême du football africain se félicitait de cette co-organisation : «Nous voulons donner à tous les pays de notre continent l'opportunité d'organiser notre épreuve majeure ; nous savons que tous ne peuvent pas le faire et, pour cette raison, nous pensons que la co-organisation est une excellente chose. Nous avons confiance dans le challenge lancé par les deux pays d'Afrique centrale», a-t-il conclu, en informant l'assistance que «la CAF maintiendrait les dates de la CAN au mois de janvier, comme cette année en Angola». Dans son intervention, le président du COCAN gabonais a tenu à affirmer : «Il n'y a qu'un seul COCAN. Nous travaillons en totale concertation et nous réglons les problèmes après concertation». René Hilaire Adiaheno a livré un certain nombre d'informations importantes. La cérémonie d'ouverture et le match d'ouverture auront lieu en Guinée équatoriale, la finale au Gabon. Le tirage au sort sera effectué en Guinée équatoriale. L'assemblée générale de la CAF se tiendra au Gabon. Les sites d'accueil seront dans l'ordre alphabétique, Bata, Franceville, Libreville et Malabo. Les stades qui abriteront la compétition ont déjà été construits puisque le pays a déjà abrité la CAN féminine en Guinée équatoriale et ceux du Gabon seront entièrement rénovés et mis aux normes internationales. Un autre stade est en cours de construction à Libreville. Ils auront une capacité entre 20 000 et 40 000 spectateurs. Ruslan Obiang Nsue a indiqué qu'un gros effort serait effectué en matière d'infrastructures terrestres, routières, aériennes, dans le domaine de l'hôtellerie, des télécommunications afin que la Coupe d'Afrique des nations soit un réel facteur de développement au bénéfice des deux pays. «Tout ce qui doit être fait, le sera», ont déclaré conjointement les deux hommes. Le ministre équato-guinéen a précisé que son pays accueillerait en 2011 l'assemblée générale de l'Union africaine et qu'à ce titre on pouvait facilement comprendre que son pays serait prêt longtemps à l'avance. Interrogé par les journalistes, également présents dans la salle, le ministre a refusé de parler chiffres puisque, a-t-il dit que «la CAN 2012 s'inscrivait dans un vaste programme de développement structurel». Son alter ego gabonais a cité le chiffre de 20 millions de dollars budgétés pour la seule année 2010. Avant de conclure, les deux hommes ont déclaré que, pour la CAN, les deux pays établiraient un visa commun afin de favoriser tous les déplacements d'un pays à l'autre. Pour eux, un seul slogan : «Deux pays, une seule compétition, pour un football riche en émotions.» La CAF suspend le Togo pour les deux prochaines Coupes d'Afrique La Confédération africaine de football (CAF) a suspendu l'équipe de football du Togo pour les deux prochaines Coupes d'Afrique des nations (CAN) en raison de son retrait de l'édition qui se déroule actuellement en Angola après le mitraillage de sa délégation, a annoncé hier le président de la CAF, Issa Hayatou. Pour lui, cette sanction est «réglementaire» car «il y a eu une interférence gouvernementale, ce que nous ne pouvons accepter». La délégation du Togo avait été mitraillée le 8 janvier alors qu'elle passait en bus la frontière entre le Congo-Brazzaville et l'Angola. Cette attaque, revendiquée par des séparatistes du Cabinda, a coûté la vie au chargé de communication de l'équipe togolaise, Stanislas Ocloo, et l'entraîneur des gardiens Abalo Amelete, et fait plusieurs blessés parmi les Togolais qui s'étaient retirés à la demande de leur gouvernement.