Gêne n Le financement des PME reste tributaire des garanties de crédit qui représentent un poids insupportable aux yeux des investisseurs. Des débats sont organisés partout ces dernières années pour traiter de la question, d'autant que les PME représentent l'essence de tout développement économique. A chaque fois, la prudence des banques et la méconnaissance des dispositifs d'aide à l'entreprise sont soulevés comme étant les principales causes des problèmes de financement des PME. Ainsi, malgré la mise en place en 2004 d'un dispositif de garantie de crédit, à savoir la caisse des garantie des crédits d'investissements (Cgci-PME), dont les fonds sont assurés à 60% par le Trésor public et à 40% par les six banques publiques, le problème est toujours là, d'où l'appel des entrepreneurs aux pouvoirs publics pour l'allégement des procédures d'octroi des crédits d'investissements pour la mise en service effective de la machine économique du pays. C'est ce qu'a affirmé en substance le secrétaire général de l'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea), M. Mezine, lors d'une table ronde, organisée hier par le forum d'El Moudjahid, portant sur ce thème. Il a souligné la nécessité de libérer l'accès à l'investissement, appelant les banques à assumer leur rôle dans le développement à travers la révision à la hausse du volume des crédits alloués aux investisseurs. Ce que le directeur général de Cgci-PME, Amar Daoudi, estime être en voie de réalisation, d'autant que les divers dispositifs de garantie de crédits institués par l'Etat permettent d'encourager la création et le développement de cette catégorie d'entreprises. M. Daoudi a précisé que la Cgci-PME a délivré 461 garanties financières, dont 275 en 2009, aux établissements de crédit partenaires pour un niveau de couverture variant entre 60 et 80% du crédit accordé. Ainsi, les garanties délivrées par cet établissement ont couvert un total de crédit d'investissement de près de 12 milliards de dinars. Celui-ci considère que la plupart des difficultés d'implantation des produits de la garantie financière dans le paysage bancaire ont été pratiquement levées. «Ce qui devrait améliorer le recours à ces produits par les PME et encourager aussi les banques à octroyer des crédits», a-t-il assuré. Et d'ajouter que les nouvelles mesures contenues dans la loi de finances 2009 et la loi de finances complémentaire de la même année, qui permettent d'assimiler la garantie financière à une garantie de l'Etat et de relever la limite de la garantie à 250 millions de dinars, devront stimuler la création des PME. De son côté, le représentant du Fonds de garantie de crédits aux PME (Fgar) a affirmé que son établissement et la Cgci ont des rôles complémentaires. Il a précisé à ce propos que le plafond de garantie du Fgar est fixé à 50 millions de dinars pour un niveau de couverture maximum de 80% du crédit contracté.