Photo : S. Zoheïr De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur La visite du ministre de l'Environnement et du Tourisme a été bénéfique pour la wilaya de Tlemcen puisque le dossier du village touristique se trouve en bonne main. L'étude de ce projet a été faite, selon le wali de Tlemcen, par Roger Talibert, architecte de renom qui a le mérite d'avoir réalisé des ouvrages dans les pays du Golfe. Le chef de l'exécutif a souligné que le projet est localisé dans une plage de la localité de Bider, non loin de la ville marocaine de Saïdia. A ce sujet, le ministre s'est engagé à prendre le dossier en main. Ce projet s'ajoutera aux infrastructures hôtelières en cours de réalisation, notamment deux hôtels de haut standing en prévision de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique» prévue en 2011. Le premier projet, situé sur le plateau «Lalla Setti», est un hôtel «Sheraton» d'une capacité de 223 chambres, dont des suites, et le second un hôtel «Ibis» relevant du groupe «Accor» de 125 chambres avec une enveloppe de 17 millions d'euros. Lors de son intervention, le wali de Tlemcen a indiqué s'être opposé à la privatisation de l'hôtel des Zianides et un budget de 440 millions de dinars a été débloqué pour sa réhabilitation, en plus des 220 millions de dinars pour la réalisation d'un centre de conférences d'une capacité de 384 places. Selon la direction du tourisme, on prévoit également la réalisation d'autres infrastructures. Au sujet du tourisme, le chef de l'exécutif n'a pas manqué de préciser que les décideurs vont prendre les mesures qui s'imposent afin d'ériger le cadre et d'assainir l'environnement des infrastructures afin de leur permettre d'élever leur niveau de performance. En effet, en tant qu'activité créatrice d'emplois et de revenus, le tourisme constitue incontestablement un atout pour la wilaya de Tlemcen, surtout à la veille de la manifestation de 2011 où 50 pays sont attendus. Par sa situation géographique et son histoire, Tlemcen était jadis la capitale et la perle du Maghreb, où se rencontraient divers types humains, des paysages et des productions étonnamment variées. En effet, Tlemcen, avec ses contrastes géographiques et humains, offre au voyageur un petit tour du monde. Des heures ne suffiraient pas pour parler de ses merveilleux sites. Les recommandations ont mis l'accent sur le développement et la promotion des investissements dans le tourisme et l'artisanat, l'amélioration de l'image et de la qualité des produits et des services. Ainsi, l'encouragement de l'investissement reste une priorité absolue. D'ailleurs, le ministre s'est engagé à envoyer une commission à partir de la semaine prochaine pour faire une étude sur la protection de l'environnement et la relance du secteur du tourisme, surtout si l'on sait que devant la montée exponentielle du trafic touristique lié au progrès économique et technique, la nécessité passe par la promotion du tourisme. Tlemcen est un carrefour où se sont croisées différentes civilisations et histoires. Par sa mixité, elle est unique en son genre et préserve une identité qui lui est propre et qui fait sa force actuelle. Grâce à cette diversité culturelle, elle présente des atouts touristiques à fort potentiel : un tourisme culturel à travers la richesse de ses patrimoines historique et artisanal, le secteur balnéaire avec son littoral de 72 km et la future création de nouvelles zones touristiques le long du littoral. La manifestation de 2011 est l'occasion pour la ville des Almohades d'augmenter sa capacité en lits, notamment par la relance des travaux «paralysés» de 9 hôtels.
