Ce qui est sûr, c'est que l'équipe d'Algérie doit avoir quelque chose de différent lors du Mondial sud-africain par rapport à la CAN d'Angola. D'autres joueurs ? D'autres plans ? Pourquoi pas… La préparation du Mondial 2010 sera axée sur l'entretien physique. Mais l'éventualité de nouvelles stratégies de jeu est bien envisagée, un renfort de qualité est de mise. Si on avait qualifié les matches contre le Mali et la Côte d'Ivoire de cruciaux pour la suite de la CAN, que dirait-on de ceux contre l'Angleterre, les Etats-Unis et la Slovénie où un bon parcours serait synonyme de qualification pour le second tour, ce qui n'avait jamais été réalisé par notre sélection à ce niveau de la compétition. De toute évidence, le réveil brutal des Algériens face au Mali et à la Côte d'Ivoire a montré que l'équipe, mise le dos au mur, est apte à retrouver la confiance et l'assurance avec ce que cela comporte comme surcroît de sérénité de groupe avant d'affronter une équipe solide. Ce sera l'épreuve de vérité pour les «Fennecs» qui disposent d'une grande marge de manœuvre, notamment la possibilité de faire appel à d'autres éléments plus convaincants évoluant dans d'autres championnats. Et ils sont nombreux. Les Verts ont montré qu'ils avaient les ressources nécessaires pour s'imposer. La déconfiture face au Malawi a incité les «Verts» à gagner et à faire renaître l'espoir suite aux trois points glanés face au Mali. L'Algérie a fait l'essentiel grâce au précieux but de Halliche. Le coup de patte de Ziani, le sociétaire de Wolfsburg (à l'origine du but salvateur face au Mali), la rigueur du «Ranger» Bougherra, le métier des deux éléments de Portsmouth, Belhadj et Yebda, ajoutés à la finesse inégalée de Mourad Meghni, l'Algérie a des arguments à faire valoir pour peu que l'application tactique et la fraîcheur physique soient au rendez-vous lors du Mondial en Afsud. L'équipe algérienne attend visiblement son heure et se prépare pour une éventuelle ligne droite. C'est le genre de situation où l'on doit sortir le grand jeu. Certainement dans la mesure où elle aura non pas à défendre seulement son statut de mondialiste, celui de terre du football, mais également une vocation. Il serait bon qu'aucun élément extérieur ne vienne contrarier l'ambition de l'équipe. A condition toutefois que celle-ci respecte les valeurs aussi bien traditionnelles que modernes du jeu, qu'elle exhibe son vrai talent, qu'elle respecte les schémas tactiques, qu'elle ait de la constance dans le jeu et le rendement. Autant d'expressions nécessaires pour réussir ses matches. Les Verts savent mieux que quiconque que la reconnaissance en football ne s'acquiert qu'au fil des victoires, des performances. C'est pourquoi, à sa façon bien particulière, elle a pu, à travers cette CAN, se construire aujourd'hui un nouveau parcours, un nouveau destin. Il faut dire cependant que même si elle a réussi à dégager un mélange de gagne et de sérénité, il lui faut encore apprendre. La compétition mondiale n'est pas seulement un match. Pour une bonne prestation sur le terrain -que ce soit au niveau technique ou de la discipline du jeu—, c'est tout le comportement de l'équipe qui doit être interpellé. N. B. Codjia suspendu jusqu'à nouvel ordre Coffi Codjia, qui a officié la demi-finale de la Coupe d'Afrique des nations Egypte-Algérie (4-0), a été suspendu jusqu'a nouvel ordre, a indiqué le porte-parole de la CAF. L'arbitre béninois, qui était présélectionné pour la Coupe du monde 2010, n'a pas été sanctionné pour son incompétence et sa partialité criante, mais pour le fait de ne pas avoir exclu le gardien algérien Faouzi Chaouchi. Le porte-parole de la CAF ajoute que l'incident n'avait pas été noté dans le rapport de Coffi Codjia. Il a, en revanche, déclaré que les cas de Faouzi Chaouchi et de son coéquipier Nadir Belhadj, exclu directement pour une faute sur un joueur égyptien, seront examinés dans un mois par la commission de discipline de la CAF.