Les déclarations concernant la reprise des négociations entre Palestiniens et Américains se multiplient. Cette fois, c'est le partenaire américain, lequel assume le rôle du médiateur entre les deux parties, qui remet sur le tapis une probable reprise des pourparlers. Ainsi la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a exprimé hier à Doha au Qatar son «espoir» d'une reprise cette année de «sérieuses» négociations de paix israélo-palestiniennes, dans l'impasse depuis fin 2008. «J'ai bon espoir que cette année sera marquée par le début de sérieuses négociations» entre Israéliens et Palestiniens, a déclaré la secrétaire d'Etat américaine lors d'une rencontre avec des étudiants à Doha. Mme Clinton a ajouté qu'elle souhaitait voir «le genre de percée» que l'opinion publique attend après l'engagement pris par le président Barack Obama de faire de son mieux pour relancer les négociations de paix au Proche-Orient. Dans un discours à Doha, Mme Clinton qui a participé dimanche au Forum mondial Islam – Etats-Unis, s'est déclarée toutefois «déçue» par le manque de progrès dans le processus de paix israélo-palestinien. Plus tôt dans la journée, un responsable américain avait indiqué que Mme Clinton, en tournée dans le Golfe, avait rencontré dimanche dernier dans la capitale qatarie le chef des négociateurs palestiniens Saïb Arekat. Lors de cette rencontre, la diplomate américaine avait annoncé à Arekat que David Hale, l'adjoint de l'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell, se rendrait dans les prochains jours à Ramallah, en Cisjordanie, pour une rencontre avec le président Mahmoud Abbas, selon le même responsable. Les négociations de paix israélo-palestiniennes sont dans l'impasse depuis les agressions israéliennes de décembre 2008 et janvier 2009 contre la bande de Ghaza. Le 9 février dernier, le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad El Maliki a annoncé à Tokyo que la question des frontières pourrait être au centre des «discussions indirectes» entre Israéliens et Palestiniens qui devraient s'ouvrir à la fin de la semaine prochaine. Ces négociations, dont la reprise avait été évoquée deux jours plutôt par l'ambassadeur israélien en France, font suite aux propositions avancées par l'émissaire américain George Mitchell lors de son dernier voyage au Proche-Orient, fin janvier. La date envisagée pour leur ouverture est le 20 février, à la veille de la visite de deux jours que le président palestinien doit faire à Paris, les 21 et 22 du mois en cours. Mais nombre de questions restent encore à régler, avant que le dispositif imaginé par George Mitchell se mette en place. Théoriquement, au cours de ces pourparlers qui devraient durer trois semaines, les émissaires américains devraient négocier directement avec chacune des deux parties après avoir établi un calendrier et s'être entendus sur un mécanisme de mise en œuvre des décisions et c'est George Mitchell qui devrait faire la navette entre les deux camps pour acheminer propositions et contre- propositions. Selon Riyad El Maliki, le premier sujet à l'ordre du jour -et peut-être même le seul- devrait être celui des frontières de l'Etat palestinien. G. H.