L'Association des producteurs algériens de boissons (APAB) compte lancer plusieurs actions de sensibilisation et d'information en matière de règlementation nationale et de normes internationales afférentes à la qualité de nos produits. L'APAB, selon un communiqué rendu public, s'est assignée pour 2010 diverses missions s'inscrivant dans le cadre de la valorisation du management qualité et de la protection du consommateur. Ces missions seront concrétisées avec l'appui du programme algéro-européen PME2, précise le même document. Abordant quelques aspects de cette campagne, l'APAB a indiqué qu'elle mettra à la disposition de l'ensemble des intervenants de la filière un manuel de traçabilité axé sur les enjeux de celle-ci, son contexte règlementaire national et international, ainsi que les outils et méthodes de sa mise en œuvre. En outre, plusieurs ateliers d'information seront organisés dans plusieurs régions du pays, notamment à Alger, Oran et Sétif. Il faut dire que l'existence d'un marché informel et d'une concurrence déloyale pénalise lourdement les professionnels du secteur. Une étude de la filière boissons réalisée par l'EDPME en collaboration avec l'APAB avait déjà donné des résultats inquiétants. On avançait le chiffre de 400 à 450 entreprises activant réellement dans le secteur des boissons sur plus de 1 450 entreprises recensées au CNRC. Cette enquête a révélé aussi que «la catégorie jus n'est pas clairement définie et réglementée» et que cette dénomination fait l'objet d'un «usage abusif», aussi bien par les consommateurs que par la profession. Ce qui constitue «un sérieux blocage à la saine compétition», selon la même étude. Ce document a mis à nu deux préoccupations majeures de la filière boissons qui concernent les catégories aux fruits et celles aromatisées. En termes de règlementation, il a été constaté «la faiblesse, voire l'absence dans certains segments d'activité de réglementation des typologies produits comme pour les jus», de même que pour «les conditions et les normes d'hygiène dans les processus de fabrication et de conservation des produits qui impliquent des dangers pour la santé des consommateurs». Sur un autre registre, les enquêteurs ont constaté une insuffisance de normes nationales et de références professionnelles pour les producteurs de boissons, le non-respect par un grand nombre d'entreprises des normes alimentaires (process de production et qualité des produits) et des conditions minimales d'hygiène et de sécurité alimentaires. S. B.