De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière veut apparemment en finir avec les méthodes obsolètes régissant le secteur à l'échelle nationale. C'est ainsi qu'une décision datée du 10 du mois en cours a été portée à la connaissance des responsables des différentes structures sanitaires et notamment des directeurs de santé de wilaya, les sommant de se conformer à la nouvelle approche relative au «dialogue social et à la prévention des conflits». Ainsi, il est demandé à l'ensemble des gestionnaires d'élaborer un calendrier de rencontres. Les directeurs de la santé ne seront pas en reste de cette ordonnance qui fait participer également les partenaires sociaux du secteur libéral. En d'autres termes, c'est le dialogue qui devra primer afin de régler les questions socioprofessionnelles et éviter des situations conflictuelles. Le secrétariat de Barkat insiste auprès des DSP pour qu'ils transmettent avant le 28 février de l'année 2010 un état détaillé des dispositifs mis en place ainsi qu'un compte-rendu mensuel des actions réalisées au niveau de chaque établissement. Aussi, les gestionnaires sont tenus de mettre en place des «mécanismes d'implication et de développement d'une culture d'entreprise» et ce, par l'information de tous les acteurs œuvrant dans les différents établissements. «La communication en interne avec l'ensemble des acteurs est un éterminant majeur d'une bonne gouvernance», lit-on dans la correspondance soulignant l'intérêt accordé dans «le traitement des doléances des partenaires sociaux et l'analyse des comptes-rendus de presse d'autant qu'ils font ressortir de manière récurrente de graves insuffisances en matière de communication en interne». Plus loin, le ministère reconnaît que «l'absence de synergie et la persistance de situations conflictuelles pénalisent la qualité de la prise en charge des usagers de la santé et donnent du secteur de la santé une image qui n'est pas à la hauteur des compétences qu'il recèle et des importantes ressources matérielles mises à sa disposition par les pouvoirs publics». Au final, les établissements sous tutelle devront changer leur fusil d'épaule par la mise en vigueur de cette décision ministérielle. Cela intervient au moment où le secteur est ébranlé par des grèves d'ordre socioprofessionnel. Le ministère émet, pourreprendre un fragment de la correspondance, «une alarme sociale dont le déclenchement permet de traiter les problèmes dans un cadre concerté […]».