De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Une conférence régionale sur l'évaluation et le suivi du système de coordination pédagogique regroupant cinq wilayas (Tébessa, Souk Ahras, Annaba, El Tarf et Guelma) s'est tenue jeudi dernier au CEM Tahar Harrath à Annaba. Cette rencontre, animée par M. Medjdoub Noureddine, directeur central, chargé des finances, Mme Aouadia, sous-directrice chargée de l'orientation et de la communication au niveau du ministère de l'Education nationale ainsi que par M. Salim Benader, directeur de l'éducation de Annaba, se voulait un diagnostic de la situation de la coordination pédagogique au niveau des établissements scolaires tous cycles confondus. Ce diagnostic permettra de recenser les problèmes et les difficultés rencontrés sur le terrain, de trouver les solutions adéquates et de là apporter les correctifs nécessaires à même de réussir un enseignement de qualité tourné vers la réussite. Devant une assistance composée de proviseurs de lycées, de professeurs coordinateurs, d'inspecteurs généraux et de représentants d'associations de parents d'élèves, le délégué du ministère insistera sur le fait que la réforme du système éducatif se fait à partir de la base, c'est-à-dire que le point de départ est l'équipe pédagogique et l'encadrement sur le terrain, mieux informés des difficultés rencontrées lors de l'application et de l'exécution des programmes élaborés. «Maintenant, lancera-t-il à l'adresse des présents, la communication n'est plus verticale, elle est horizontale puisque l'échange entre la base et le ministère est permanent et les préoccupations, les observations et les demandes de la communauté éducative sont prises en charge, nous attendons vos propositions pour enrichir ce débat.» Mme Aouadia, de son côté, soulèvera le problème des absences en milieu scolaire et les conséquences sur la coordination pédagogique. A titre d'exemple, elle citera le nombre de 23 623 absences d'élèves et 2 885 autres concernant les enseignants et ce, en une seule journée. Pour elle, il s'agit d'analyser ces chiffres de façon à en connaître les causes, en ayant recours à des paramètres tels que l'implantation de l'établissement en zone rurale ou urbaine, les niveaux et les classes touchées, les filières, les difficultés de scolarisation ou encore les transports. A la lumière de cette analyse on pourra apporter les solutions qui s'imposent et les corrections nécessaires pour réduire le taux d'absentéisme afin d'améliorer le rendement. M. Medjdoub poursuivra en rapportant que les programmes et leur progression sont étroitement suivis par le ministère de l'Education qui s'inquiète du rendement pédagogique augmenter de manière significative en investissant tous les moyens humains et matériels pour aboutir à un taux de réussite élevé dans les examens, particulièrement celui du baccalauréat. «Il faudrait, dit-il, doter l'élève d'un minimum de connaissances qui lui permettront d'être au même niveau que dans les autres pays comme le préconise l'Unesco.» Parlant des grèves cycliques qui secouent le secteur, il informera l'assistance que les revendications des sept syndicats du secteur ont été acceptées par le ministère et que l'application du nouveau régime indemnitaire ainsi que les questions relatives à la médecine du travail et les œuvres sociales sera effective dans les tout prochains jours, insistant au passage sur l'envoi d'une note adressée aux directions de l'éducation dans laquelle le ministère les instruit de retarder le paiement du mois de mars pour permettre l'intégration du nouveau régime indemnitaire dans les salaires.