Rien qu'en une seule journée, il a été enregistré 23 623 absences d'élèves aux cours et de 2 885 enseignants sur tout le territoire national. L'absentéisme dans les établissements scolaires ne cesse de prendre de l'ampleur. Ce problème a été soulevé jeudi dernier lors d'une conférence régionale tenue au CEM Tahar Harrath de Annaba, ayant regroupé 5 wilayas : Annaba, Guelma, Tébessa, El Tarf et Souk Ahras. « Pour être précise, 23 623 absences d'élèves aux cours et de 2 885 enseignants ont été enregistrées au niveau national en une seule journée », a déclaré Mme Aoudia, sous-directrice de l'orientation et de la communication. Supervisée par Noureddine Medjdoub, directeur central au niveau du ministère de l'Education chargé des finances et Salim Benader, directeur de l'éducation de la wilaya de Annaba, cette conférence a regroupé les directeurs coordinateurs, les professeurs responsables de matières, les représentants des associations des parents d'élèves, ainsi que les inspecteurs généraux, pour débattre de l'évaluation et du suivi du système de coordination pédagogique. « Il s'agit d'analyser ces chiffres qui varient selon les établissements, leur implantation en zone urbaine ou rurale, les classes et les niveaux les plus concernés, les difficultés de scolarisation, les transports, et agir de façon à réduire ce taux d'absentéisme », a ajouté notre interlocutrice. S'agissant des grèves cycliques qui secouent le secteur, le directeur des finances dira : « Les revendications des 7 syndicats se rapportant au régime indemnitaire, à la médecine du travail et aux œuvres sociales, ont été étudiées par la commission ; elles ont été toutes satisfaites et une note émanant du ministère a instruit les directeurs de l'éducation au niveau des wilayas de retarder le paiement du mois de mars en attendant de nouvelles instructions concernant l'application du nouveau régime indemnitaire. » Cette rencontre, 9e du genre, se veut un état des lieux, un diagnostic de la situation de la coordination pédagogique pour une analyse des problèmes et des propositions de solutions. « Il faudrait que l'élève puisse avoir un minimum de connaissances acquises à l'école qui lui permettra d'affronter les examens et les réussir, et l'UNESCO est là pour contrôler et veiller à ce que les programmes élaborés soient du même niveau que ceux des autres pays et qu'ils soient effectivement réalisés », a déclaré N. Medjdoub. Abordant la réforme du système éducatif, celui-ci dira encore : « Celle-ci ne se réalise plus comme par le passé où les instructions pour son application émanaient du ministère et étaient exécutées par la base. Aujourd'hui, c'est l'horizontal qui prime, c'est-à-dire que tout est soumis à ceux qui sont sur le terrain, tels que les directeurs, les enseignants, les conseils pédagogiques, les associations de parents d'élèves et toute la communauté éducative pour formuler leur avis et dégager leurs observations avant d'entamer cette réforme. »