Photo : Sahel Par Samir Azzoug «Nous avons évoqué les questions des troubles à l'ordre public.» C'est dans ces termes que le chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia a résumé, mardi dernier, l'objet de sa rencontre avec les responsables de la Sûreté et de la Gendarmerie nationale. Le 16 juillet dernier, le chef du gouvernement a tenu une réunion fermée avec les plus hautes autorités des corps de sécurité, à leur tête M. Ali Tounsi, directeur général de la Sûreté nationale, et le commandant de la Gendarmerie nationale, le général major Ahmed Bousteila. En marge de la cérémonie de sortie de promotion de la police à El Hamiz, M. Ouyahia a tenu à démentir que tout autre sujet ait été examiné. «Aucun autre point n'a été abordé», déclare-t-il. Et de poursuivre à l'adresse des journalistes : «Lorsqu'il y aura une réunion sur la situation sécuritaire, on vous informera.» Qualifié d'«importante» par le chef du gouvernement, la nouvelle promotion issue de la direction des Unités républicaines de sécurité (URS) d'El Hamiz a vu la présence de plusieurs personnalités. En plus de celles susmentionnées, M. Noureddine Yazid Zerhouni, ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Abdelaziz Ziari, président de l'Assemblée populaire nationale, ainsi que des membres du gouvernement et des personnalités politiques étaient présents à la cérémonie qui s'est tenue mardi dernier. Une date qui coïncide avec le 46e anniversaire de la police. A cette occasion, M. Ouyahia a déposé une gerbe de fleurs à la mémoire des martyrs du devoir national. Après une courte allocution du directeur des unités, il était question du rôle et de l'importance de la formation pour la police ainsi que des avantages d'une police urbaine et de proximité, la nouvelle promotion de l'URS a été baptisée du nom du moudjahid Bouzidi Ahmed dit «Sidi Abderrahmene». Ainsi, ce sont 2 300 agents de l'ordre public, officiers et commissaires principaux qui viennent renflouer les rangs de la police nationale. Rappelons que ce corps de sécurité compte recruter 15 000 policiers par an. Durant la cérémonie, les personnalités présentes ont procédé à la promotion de douze officiers (dont deux femmes) de police au grade de commissaire divisionnaire. S'ensuivirent des démonstrations des plus spectaculaires sur tout le savoir-faire de ce corps de sécurité. Des exhibitions sportives et tactiques, de combats, de maintien de l'ordre ainsi que de protection et d'intervention se sont succédé pour le plus grand plaisir des spectateurs. Créées au lendemain de l'indépendance, les URS constituent la réserve générale de la Sûreté nationale. La direction des URS compte 51 unités réparties à travers 35 wilayas. Elle dispose d'un effectif constitué de 15 000 policiers et de 1 000 agents assimilés. Ses missions sont le maintien et le rétablissement de l'ordre public (25% de l'activité globale) et le renfort des autres services de police. «Si les citoyens ont un problème, ils appellent la police ; si la police a un problème, elle appelle l'URS», est-il noté dans le communiqué distribué par la direction. Rappelons que, dans une déclaration récente, M. Zerhouni avait indiqué que l'objectif de la DGSN est la création de la Sûreté au niveau de 548 daïras du pays. Des unités de Sûreté urbaine seront implantées jusque dans les bidonvilles. Par ailleurs, depuis hier, de nouvelles tenues ont été arborées par les agents de police. Dans le style de la police américaine, le nouvel uniforme est destiné en premier lieu aux agents de la circulation avant d'être généralisé. Pantalon et polo bleu marine accompagnés d'une casquette de la même couleur, la tenue sportive a surpris les citoyens.