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La communauté culturelle à l'étranger
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Publié dans La Tribune le 25 - 02 - 2010

Les industries culturelles qui donnent vie à une série de synergies fortement rentables aux plans diplomatique, économique, commercial en contribuant à la croissance, à l'emploi et au rayonnement international ne sont plus à présenter. Dans les grandes nations qui cultivent des ambitions, investissent dans la recherche et le développement à forte teneur scientifique et technologique, les pratiques culturelles, les métiers artistiques, leur formation et leur inscription dans les cursus du secondaire et du supérieur sont des préoccupations au même titre que l'industrie, l'agriculture ou la conquête spatiale.
Pour cela, des ministères, des associations, de grandes écoles, des universités, des mécènes (sous réserve d'incitations fiscales), des collectivités locales et régionales sont associés pour servir la culture nationale, la décentraliser et l'exporter dans le monde. Pour cela, on leur adjoint des comités et commissions ad hoc, des conseillers et des consultants de haut niveau dans tous les domaines de la création, soutenus par des institutions financières, des revues spécialisées, des espaces adéquats où l'imagination galope sans censure ni tabou. Le résultat mesurable en euros ou en dollars est que les productions de ces pays sont consommées légalement, piratées, exposées, dans toute la planète au bénéfice du fisc, de l'emploi, d'une langue, d'un rayonnement, partie essentielle d'une diplomatie qui suit de près les courbes et les statistiques des industries culturelles du pays qu'elle représente, et de ceux qui les reçoivent. L'Algérie a une diplomatie qui a connu ses heures de gloire et des succès retentissants durant la guerre d'indépendance, la période faste pour elle, qui a accompagné le vaste et puissant mouvement de décolonisation sur tous les continents, avant de rentrer dans le rang. Celui des pays exportateurs d'énergies fossiles, à faible rendement et rayonnement culturels. Bien sûr, les discours pseudo-nationalistes hérités de la fabuleuse épopée libératrice, du parti unique qui n'avait à son époque aucune concurrence aux plans symbolique, de l'identité et de l'histoire, ont duré un peu. Avec le temps, ce qui s'est transformé en verbiage rentier, stérile et avec très peu d'impact sur ceux qui ont aujourd'hui 40 ans et aucun sur la jeunesse, s'est éteint. Par l'âge, parce qu'ils sont restés inchangés, sans enrichissement moderne à hauteur de ce siècle, les discours en question ont été littéralement atomisés par les voyages, la parabole, les rites et rituels religieux d'importation, dominants par l'impuissance ou la complicité du clergé officiel, profondément inculte et étranger pour une jeunesse disparate, sans repère ni ancrage profonds.
L'Algérie a aussi des élites culturelles et artistiques à l'étranger, aux Etats-Unis, au Canada, dans plusieurs pays européens ; des Algériens écrivent et sont publiés, font des films, enregistrent de la musique et des chansons, montent des pièces de théâtre, font de la danse, du one-man-show, de la poésie, des essais et des livres historiques, des spectacles vivants, dirigent des associations etc. Ils sont aussi attachés à leur pays, ni plus ni moins que nos parlementaires et ministres qui n'ont aucune leçon à leur donner, eux qui créent et s'expriment sur des terrains difficiles sinon hostiles, loin de leur matrice.
L'Algérie a aussi un ministère de «la communauté nationale à l'étranger». Si le générique est ronflant, qu'en est-il du rendement, des résultats concrets justement par rapport à la communauté algérienne à l'étranger pour ce qui est des arts et lettres ? Cette communauté culturelle et artistique n'est en rien comparable à l'espagnole, l'italienne, celle du Portugal, des ex-pays de l'Est européen. Pour toutes ces communautés, le passeport original suffit. Où qu'elles se trouvent eu Europe, elles sont chez elles. Les capitaux, les stylos, les planches, les caméras, les individus, les idées, les experts, les marchandises sont tous couverts et libérés par l'appartenance communautaire, celle de l'UE. Alors que peut faire et que fait le ministère algérien de cette communauté, du moins celle qui se reconnaît en lui, et qui peut, éventuellement, faire appel à lui pour monter un projet ? Sachant par ailleurs qu'il y a un ministère des AE. et un autre de la Culture, selon l'ordre protocolaire. Il viendra peut-être un jour l'idée saugrenue au Parlement de demander un bilan chiffré de son travail en direction de la diaspora culturelle au ministère de celle-ci. Les représentations légitimes et représentatives des arts et lettres de cette communauté à l'étranger peuvent, elles aussi, demander la même chose.
En attendant, est-il possible, dans tous les domaines de la création, de trouver sur le site de ce ministère des fichiers utiles aux hommes de la culture d'ici et d'ailleurs pour se connecter, faire connaissance et échanger des idées de projets, sur d'éventuels financements en dehors du ministère de la Culture au budget dérisoire ? Un simple fichier sur un simple site à la portée d'un simple jeune informaticien…
A. B.


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