Aujourd'hui, la nécessité d'une plus grande intégration des TIC dans l'activité des entreprises n'est plus à démontrer. L'introduction des TIC dans la gestion des entreprises est une exigence face aux enjeux économiques actuels. Cette option est quasiment soutenue à l'échelle mondiale dès lors que le seul garant de la survie d'une entreprise, à l'heure de la mondialisation, est bien entendu de rester compétitif vis-à-vis de la concurrence. Les PME doivent affronter une concurrence qui dépasse les frontières dans lesquelles elles étaient autrefois confinées. Elles sont donc appelées à se frotter aux grandes entreprises qui ont un poids économique important et aux entreprises étrangères de tailles diverses De ce fait, en Algérie comme dans d'autres pays où les TIC, l'un des éléments nécessaires de l'économie fondée sur la connaissance (EFC) ne sont pas assez introduits dans le secteur économique, il devient important de mettre en œuvre rapidement des actions concrètes destinées à renforcer ce dernier (secteur économique Ndlr) par l'intégration des TIC dans nos entreprises et aussi le soutien de l'appropriation des TIC par nos PME. Il faut savoir que dans les pays où cette intégration est dominante et se développe au rythme de l'apparition de nouvelles solutions technologiques, les entreprises réalisent de jour en jour et de plus en plus tout l'intérêt d'adapter cet outil technologique qui ouvre droit à des gains de productivité et permet également l'amélioration de leurs performances. Soulignons par ailleurs que lesindustriels ayant intégré dans leur activité cet outil virtuel témoignent que «les gains de productivité s'accélèrent et deviennent visibles après une période de latence nécessaire à l'appropriation et l'intériorisation de ces outils virtuels qu'offrent les technologies de l'information et de la communication». Qui plus est, convaincus de l'efficacité des TIC dans l'amélioration des performances des entreprises, des capitaines de l'industrie nationale ont réalisé des investissements importants dans l'informatique, les télécommunications et les logiciels. Ils ont en outre pris conscience que dans le schéma de la mondialisation, une activité économique fondée sur la connaissance, résultat de l'association recherche-innovation-création d'entreprise, l'innovation devient une fonction essentielle. Malheureusement, et au grand détriment de l'essor de nos PME, ces industriels se comptent sur les doigts des mains. En effet chez nous, l'état des lieux montre que les PME, particulièrement les petites, qui représentent la grande majorité, n'utilisent pas les TIC dans leur chaîne de production. Par faute de moyens financiers à la hauteur de l'investissement exigé ou simplement par pur désintéressement à cet outil virtuel qui a démontré toute son efficacité par son introduction dans le quotidien de l'activité de chaque entreprise. On estime que pour arriver à des niveaux d'intégration des TIC appréciables, il faut se fixer des objectifs. Pour ce faire «il y a lieu de mener sur le terrain quelques actions», affirment des observateurs. Comme par exemple procéder à une analyse exhaustive, permanente et périodique des besoins des PME dans le domaine des TIC à l'issu de quoi il sera possible de combler le manque d'information actuel sur le degré d'appropriation des TIC. Comment inciter les PME à intégrer les TIC dans leurs activités ? De prime abord, le constat de désintéressement aux TIC est une évidence, dans la mesure où sans aucune exception, l'ensemble de nos entreprises évolue dans un environnement imprégné de la mondialisation et de la poussée des TIC. C'est pourquoi les PME désirant poursuivre leur croissance, où éventuellement s'inscrire dans cette optique, doivent orienter leurs actions en se dotant d'outils et de compétences pour accroître leur compétitivité et leur performance. En effet «l'appropriation des TIC par les PME peut s'avérer être une solution pour acquérir de nouveaux avantages compétitifs. En d'autres termes, avec l'abolition des frontières, la PME se retrouve en position de pouvoir étendre sa zone d'influence à l'extérieur de son périmètre habituel», ont souligné des cadres du ministère de la PME. Un autre, bien au fait de ce que peut rapporter une appropriation des TIC par une entrepris, soulignera : «Les TIC constituent un facteur déterminant du nouvel environnement d'affaires de la PME dans le contexte de la nouvelle économie. Ces technologies fonctionnent dans un réseau global et mondial de liens entre partenaires d'affaires sous forme d'affaires électroniques où les enjeux sont importants». Cela dit, «des incitations financières sont donc nécessaires à octroyer, dans le cadre de leur mise à niveau, pour l'adoption des TIC par les PME», soutient le ministère de tutelle. Il s'agira aussi de convaincre, encourager et accompagner les entreprises dans l'introduction des TIC dans leur mode de fonctionnement. Une orientation qui va leur permettre de promouvoir une dynamique de création de valeur ajoutée, équivalente à celle constatée dans les pays économiquement et socialement comparables à l'Algérie. Intégrer les TIC pour renforcer le secteur économique Dans cette perspective, l'action prioritaire et importante réside dans «le soutien au développement des applications des TIC dans les entreprises, avec la création d'un environnement réglementaire favorable et aussi des incitations financières», répliquent de nombreux chefs d'entreprise, encore sceptiques sur la chose. Un scepticisme qui d'ailleurs s'explique par le fait du nombre réduit de services en ligne en direction des entreprises, en amont et en aval. Par exemple, la création d'une base de données automatisée et en ligne de toutes les entreprises peut indéniablement ramener les chefs d'entreprise à s'intéresser aux besoins d'intégrer les TIC dans leur activité professionnalisme. Ces sceptiques pensent également que «pour stimuler l'intégration des TIC dans l'économie, il s'agira, entre autres, d'externaliser». Comme cela été constaté dans les pays où l'utilisation des TIC est très développée, notamment dans l'environnement industriel. A cet effet, la vie dans les entreprises a été complètement remodelée, aussi bien dans son fonctionnement interne que dans ses relations avec les clients, les employés, les partenaires et les fournisseurs. Pour preuve le e-banking et le business, ensuite le e-commerce dans les pays développés, ont été parmi les pionniers à l'origine de l'explosion de l'usage des TIC. Pour revenir à l'utilisation des TIC en Algérie, et dans le concret, elle se traduit très faiblement sur le terrain. A l'exception de la carte de retrait et de la consultation de compte postal (CCP), aucun autre service n'est encore disponible, notamment les transactions commerciales. Autre conséquence : le taux non élevé de connectivité au monde extérieur a pour conséquence un isolement de nos entreprises. Celles-ci sont invisibles sur les marchés extérieurs et inefficaces sur le marché intérieur. Pour l'heure, et ce que soutiennent les chefs d'entreprises qui ont opté pour l'intégration des TIC dans leur activité professionnelle, il est important que leurs partenaires (Banques, institutions publiques et privées, fournisseurs etc.) produisent des services en ligne à leur intention. Et, en priorité, accélérer la mise en place et l'exploitation d'un système de e-banking moderne, qui permettra, en plus de la possibilité offerte aux banques aujourd'hui d'effectuer des transactions électroniques entre elles, d'offrir aussi à leurs clients, en particulier les entreprises, des services en ligne. A défaut, il faut croire que la perspective de voir un jour l'intégration amplifiée des TIC dans nos entreprises peut s'avérer une chimère. Z. A.