De notre correspondant à Bouira Riadh Houari Encore une fois, les établissements scolaires des trois paliers dans la wilaya de Bouira sont paralysés depuis hier par une grève déclenchée par les structures syndicales (UNPEF et CNAPEST) pour exprimer leur désapprobations et insatisfactions face aux récentes augmentations salariales qui ont été décidées par le ministère et ce, après une série de rencontres et de réunions de dialogue qui ont eu lieu depuis le mois de décembre dernier entre les représentants des syndicats et le ministère. Des rencontres auxquelles les enseignants et les travailleurs du secteur ont accordé un grand intérêt pour l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles et de leur niveau de vie. Mais en définitive, en dépit de la relative satisfaction enregistrée auprès des enseignants tout de suite après l'annonce des revalorisations sur salaire, il est confirmé que les syndicats représentatifs à travers la wilaya ont une tout autre lecture de l'offre avancée par le secteur. De ce fait, dans un communiqué rendu public dans la journée d'hier par le CNAPEST de Bouira, où les représentants se sont félicités de l'adhésion manifestée par les enseignants pour la grève, les syndicalistes semblent décidés à radicaliser leur mouvement en réitérant que les revendications relatives aux dossiers des œuvres sociales, de la médecine du travail et de l'introduction de nouvelles indemnités pour les enseignants ne sont pas satisfaites par le ministère tout en considérant comme anormal que ce dernier fasse introduire des arriérés de primes impayées depuis janvier 2008 dans les augmentations qui ont été diffusées à travers la presse. Sur le plan des chiffres, alors que les syndicats de l'UNPEF et du CNAPEST font état de taux de suivi de la grève dépassant les 92% pour les différents corps de travailleurs de l'éducation, des sources proches de la direction de l'éducation indiquent que, pour la première journée de la grève d'une semaine reconductible qui a été déclenchée par les structures syndicales des travailleurs de l'éducation, le taux de suivi ne représente que 42% pour l'ensemble des personnels pédagogique et administratif de tous les établissements de la wilaya. De son côté, le bureau de l'UNPEF, au niveau de Bouira, a avancé le chiffre de 96% dans le primaire et le moyen et il affirme poursuivre son action jusqu'à la satisfaction concrète des revendication exprimées par les syndicats et qui ont été proposées à la tutelle dans les cadres des commissions instituées par le ministère et les partenaires sociaux. Toutefois, il y a lieu de signaler que certains établissements du primaire et du moyen et même du secondaire n'ont pas été totalement touchés par la grève. Les syndicalistes ont expliqué ce fait par la non-structuration des enseignants, alors que des responsables de l'éducation pensent que ces derniers qui ont été sensibilisés par les directeurs avaient refusé de se joindre au mouvement afin d'éviter d'autres retards aux élèves.