«Je tiens à rappeler que ce ne sont pas les dépenses publiques qui édifient l'économie. Leur rôle consiste plutôt à mettre en place les conditions nécessaires à la réalisation d'une croissance économique durable». Ce rappel figure dans le message du président de la République adressé aux travailleurs à l'occasion du double anniversaire de la création de l'UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures. Evoquant les grandes lignes du programme quinquennal de développement 2010-2014, le chef de l'Etat mettra l'accent sur le rôle des entreprises dans la création des richesses et de l'emploi. Si le programme en question s'appuie sur le financement public avec une enveloppe globale au budget d'équipement conséquente et estimée à 20 800 milliards de DA, le défi de l'emploi relève selon le président «des entreprise non seulement compétitives au niveau du marché national mais aussi capables d'investir les marchés extérieurs». Les conditions sont assurées. C'est d'ailleurs le message-clé du président dans sa lettre. Abdelaziz Bouteflika a en effet tenu à le rappeler à maintes reprises dans ledit document. «Dans la perspective d'une meilleure efficacité de notre économie en matière de création de richesses et d'emplois, et pour la préserver des incidences de la crise économique mondiale, des mesures ont été prises…». Il citera à titre illustratif les dispositions visant freiner le transfert de capitaux à l'étranger, celles liées à la préférence nationale en matière d'investissements et les mesures d'assainissement de l'environnement économique et du commerce extérieur. Parmi ces mesures, le chef de l'Etat a rappelé la consolidation des dispositions de régulation du commerce extérieur et la mise en place de nouvelles règles régissant les investissements étrangers. En termes plus clairs, dans son message le président n'avait fait que relever les principaux axes du nouveau mode de gestion économique et ses objectifs dont le plus important reste la création des richesses. Il notera à ce sujet que le programme de développement ouvre le «champ à une contribution plus importante de l'entreprise algérienne à l'effort de développement national», notamment à travers l'élargissement du programme de mise à niveau. Des PME, l'augmentation de la part de l'entreprise nationale dans la réalisation des programmes d'investissement publics et dans la sous-traitance, ainsi que par la participation à la modernisation des entreprises publiques, des axes qui font l'objet depuis quelques temps de rencontres et de séminaires. Des explications sont également données sur ces sujets aux différentes délégations économiques étrangères qui viennent en Algérie en prospection. S. I.