Photo : Riad Par Samira Imadalou Durant le dernier quinquennat 2005-2009, les PME ne sont pas arrivées à jouer pleinement leur rôle dans la construction de l'économie nationale. Alors qu'ailleurs, ces entités ont réussi à s'imposer comme un moteur de développement économique à travers la création de richesses et l'absorption du chômage, en Algérie, la situation est tout autre. Les PME peinent à démarrer et les exemples de réussite ne sont pas nombreux. Et pour cause, les contraintes ne sont pas levées. Certes, des améliorations notables ont été enregistrées durant le quinquennat précédent, mais les entreprises algériennes, particulièrement celles relevant du privé, trouvent toujours des difficultés à se frayer une place sur l'échiquier économique national. En matière de normes de production et de gestion, elles sont en déphasage par rapport à ce qui se fait à l'échelle internationale. Ce qui explique parfois leur écartement des marchés publics. L'annonce de la révision du code des marchés publics et la volonté affichée par le gouvernement de donner dans ce créneau une part importante aux PME algériennes devraient changer les choses. Cependant, les PME devraient se préparer minutieusement à cette mutation. Pour prendre en charge un projet de grande envergure, l'entreprise devrait assurer certaines conditions, notamment en matière de management et de modernisation des équipements de production. Ce sont là les points sur lesquels les PME devraient intervenir si elles aspirent réellement à contribuer dans le prochain programme quinquennal de développement à travers les différents secteurs. Car, ce programme ouvre de grandes perspectives à la contribution des entreprises algériennes. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika n'a pas manqué de le rappeler dans un message adressé aux travailleurs le 24 février dernier à l'occasion du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et de la création de l'UGTA. Justement, des mesures sont prévues pour assurer la réussite de cette contribution. Ainsi, le développement du financement de l'investissement dans les entreprises, l'élargissement du programme de mise à niveau des PME et l'augmentation de la part de l'entreprise nationale dans la réalisation des programmes d'investissement publics et dans la sous-traitance sont au programme du gouvernement. Un programme pour lequel des enveloppes conséquentes sont consenties. Dans ce cadre, un montant de 283 milliards de DA sera affecté au programme de mise à niveau de PME durant la période 2010-2014. Ce projet concernera quelque 20 000 PME privées et publiques. La balle est donc dans le camp de ces PME puisque l'adhésion au programme, faut-il le rappeler, se fait de manière volontaire avec une contribution financière symbolique. Les erreurs commises lors du précédent programme quinquennal sont à éviter en matière de mise à niveau, aussi bien du côté des PME que des institutions qui prennent en charge ce dossier. Car, on ne peut le nier, cette opération n'a pas apporté les résultats escomptés. Les dépenses publiques à elles seules ne peuvent régler tous les problèmes. Autre point qu'a également relevé le Président, «ce ne sont pas les dépenses publiques qui édifient l'économie. Leur rôle consiste, plutôt, à mettre en place les conditions nécessaires à la réalisation d'une croissance économique durable», peut-on lire dans son message du 24 février. Cependant, un suivi de la mise en place de ces mesures s'impose pour permettre à un secteur qui représente 56% de la population active, 48% du produit intérieur brut (PIB) et 99% du tissu des entreprises de produire des richesses.