Le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, a réuni hier les 48 directeurs de l'hydraulique de wilaya. Sur le thème «évaluation du bilan physique et financier ainsi que le plan d'action 2008 et les perspectives de développement à l'horizon 2013», la rencontre a permis au premier responsable du secteur de donner quelques orientations à ses collaborateurs au niveau local. Dans le constat, il estime que «beaucoup de grands ouvrages ont été réalisés et d'autres sont en cours. Certes, la situation est plus équilibrée, mais il nous faut impérativement être à l'écoute du citoyen et achever la réalisation de petits ouvrages hydrauliques inscrits dans le cadre des programmes locaux, pour améliorer la qualité de vie. La lutte contre le gaspillage doit constituer un objectif impératif à réaliser durant les prochaines années». M. Sellal, qui insista auprès de ses interlocuteurs à rappeler qu'une enveloppe de 18 milliards de dollars a été consacrée pour près de 2 900 projets toujours en cours, ne s'est pas montré satisfait. «Il est inacceptable que des projets traînent. Ces chantiers, il faut les terminer dans les délais prévus», dira-t-il. Le ministre note, avec dépit, que la moyenne de réalisations des projets du secteur hydrique est estimée entre 5 et 7%. Une évaluation qui lui a donné par ailleurs les raisons de «taquiner» les représentants des 48 wilayas du pays, qui, à ses yeux, «doivent booster le rythme des travaux». Sur un ton de directives, il a annoncé qu'il faut atteindre 50% d'ici au mois de juin. Les entreprises en charge de la réalisation disposent-elles des conditions pour achever les travaux à temps ? Rien n'est sûr, vraisemblablement, si l'on mesure le retard accumulé. Le ministre a par ailleurs cité les wilayas dont les projets sont à la traîne. Il s'agit de Aïn Témouchent, Blida et Mila, et bien d'autres. M. Sellal regrette que «le taux d'avancement des projets dans 10 wilayas ne dépasse pas 10%». Dans son intervention, il n'a pas manqué d'instruire les assistants à plus de sensibilisation afin d'arriver à rationaliser la distribution de l'eau et son exploitation. Il a également ordonné les directeurs de wilaya à exercer le droit de regard sur la gestion des projets. Dans le même sillage, le ministre a insisté pour voir les directions locales impliquer dans leur gestion les opérateurs du secteur, à savoir l'Office national de l'assainissement (ONA), l'Agence nationale des barrages (ANB) et l'Algérienne des eaux (ADE). A. Y.
La gestion de l'eau à Constantine confiée à la Société des eaux de Marseille La gestion de l'eau de la wilaya de Constantine vient d'être confiée à la Société des eaux de Marseille (SEM), qui obtient le marché sur une durée de cinq ans pour un montant de 33,65 millions d'euros. L'annonce a été faite par l'Algérienne des eaux (ADE) et l'Office algérien de l'assainissement (ONA). La Société des eaux de Marseille s'engage à assurer l'approvisionnement en eau 24 heures sur 24 de la wilaya de Constantine. Rappelons que l'ADE et l'ONA avaient confié en 2005 la gestion des eaux d'Alger au groupe français Suez pour près de 120 millions d'euros, la gestion des eaux d'Oran à la société espagnole Agbar Agua pour environ 30 millions d'euros et, en 2007, celle de Annaba à la société allemande Gelsensasser pour près de 50 millions d'euros. A. Y.