De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Un concours de maîtrise d'œuvre pour la réalisation d'un deuxième CHU de 800 lits à Constantine, à la nouvelle ville Ali Mendjeli, sera lancé en juin prochain. Cette annonce a été lancée hier par le chef de l'exécutif au sein de son cabinet en présence des gestionnaires de la santé, notamment des professeurs en médecine. «Par cette première réunion on veut faire éclore une commission formée des acteurs principaux de la santé qui apporteront des suggestions et se chargera du suivi de cette», dira le wali, M. Boudiaf, qui met en exergue une donne importante celle d'enrichir les cahiers des charges tout excluant les modèles types. «Je ne veux pas un CHU bis», a-t-il précisé. Plus loin, le responsable de la ville accordera un délai imparti d'un mois pour que ladite commission rende ses premières appréciations sur le projet, sans quoi le wali passerait à l'action en associant un administrateur. Lui emboîtant le pas, le directeur de la santé et de la population fera savoir qu'après ratification de la commission, aucune proposition, voire une requête, ne sera tolérée. A cet effet, il soulignera : «Celui qui veut apporter un plus ou participer à la conception et la réalisation de l'enceinte pour laquelle le secteur aura lutté plus de trois ans, qu'il se joigne à la composante.» Et de renchérir : «Il nous a fallu beaucoup d'effort pour persuader le ministre de la Santé à inscrire ce projet. Difficile de trouver une assiette de 150 hectares. Pour cela, le mérite reviendrait en premier lieu au wali qui tenait à ce que Constantine, en tant que métropole, bénéficie d'un hôpital régional à la dimension de ses médecins émérites au moment où le CHU Ben Badis suffoque, en raison du rush des patients venant des wilayas limitrophes.» Dans la foulée, l'occasion a été à nouveau offerte au wali pour mettre les «blouses blanches» au parfum de la modernisation de la cité millénaire et les différents projets qui lui sont assignés en matière de santé et d'enseignement médical. A commencer par «la mise en activité prochaine du grand centre de transfusion sanguine, dont les travaux sont achevés et son équipement en cours» et ce, conformément au décret exécutif n° 09-258 paru le 11 août 2009 relatif à l'agence nationale du sang. Quant à la nouvelle faculté de médecine, elle sera achevée au cours de 2011. Elle s'étale sur 2 hectares et disposera de 800 places pédagogiques, 8 amphithéâtres, 100 classes et 4 000 lits. Aussi, parmi ces chantiers, deux instituts sont en cours de réalisation selon le responsable. Il s'agit de ceux du génie pharmaceutique et de la biotechnologie. En somme, à travers ce conclave préliminaire les responsables locaux veulent changer le fusil d'épaule. Autrement dit, prendre une autre approche managériale issue des acteurs du secteur concerné. Dans ce cas, les médecins spécialistes donnent rendez-vous dans un mois, non pas pour une consultation, mais pour sortir avec les premières propositions sur la conception et les services qui formeront ce grand CHU.