Photo : A. Lemili De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Une autre feuille de route consacrée à la restructuration de la ville des Ponts a été émise hier à l'APW par le premier responsable. Hôtel cinq étoiles, carrefour monétaire, consolidation du réseau routier,…En somme des projets qui couronneront Constantine les cinq prochaines années. Mais bien avant, la ville de Malek Haddad devrait se débarrasser de son habitat précaire, et pour ce faire, toutes «les études vont bon train afin de mettre fin à cette dénaturation du relief constantinois». A vrai dire, les projets phares de la capitale de l'Est n'ont pas encore été achevés et le wali annonce déjà de grands chantiers d'envergure qui devraient faire de la ville la métropole incontournable d'ici à l'an 2025. En effet, lors de la 1re session ordinaire de l'Assemblée populaire de wilaya de l'année 2009, qui s'est consacrée aux volets environnement, agriculture, enseignement supérieur et formation professionnelle, outre le programme tracé pour l'année 2009, le chef de l'exécutif anticipera les interventions par un exposé faisant ressortir d'autres projets , d'autres ambitions pour la cité millénaire qui, faut-t–il le souligner, digère encore mal le retard accusé dans ses chantiers toujours à ciel ouvert. D'emblée, l'orateur certifiera que «d'ici à la fin 2010 Constantine ne comptera aucun habitat précaire» et que «le processus de transfert des habitants dans les zones concernées par l'utilité publique feront l'objet de délocalisation». Dans ce contexte, près de 160 familles résidant à la cité dite Djennane E Tina déménageront au début de la semaine prochaine. S'agissant de la restauration de la vieille ville, le responsable se félicitera de l'approche adoptée par les bureaux d'études dégagés à cet effet, ce qui leur vaut des sollicitations. «Le procédé devait faire l'objet d'un exposé élargi à cinq autres wilayas du pays concernées par des réhabilitations», dira le wali qui ajoutera que «c'est la meilleure méthode adoptée en Algérie depuis l'indépendance». Plus loin, il mettra l'accent sur le rôle important qui attend cette cité ancienne. «Primo, aucune activité commerciale n'est tolérée dans le périmètre sujet à la restauration. Secundo, une fois l'opération achevée, les espaces serviront d'ateliers d'histoire», a-t- il confirmé. Comme à chacune de ses interventions, le wali ne manquera pas d'accuser sans «nommer» certaines sphères locales qui, selon lui, tentent de freiner à leur manière le processus de développement de Constantine en raison «de la transparence qui dérange», fera-t–il remarquer. Toujours dans le sillage des œuvres, on apprend qu'un appel d'offres combiné (national et international) sera lancé incessamment pour la construction d'une nouvelle ville dès lors que Ali Mendjeli et Massinissa sont saturées. C'est aux alentours de la commune d'Aïn Abid que le projet élira domicile. L'état déplorable du réseau routier a été également abordé lors de ce prélude de la session. «Constantine consacrera 9 milliards de dinars à la réalisation de grands réseaux qui prendront naissance en dédoublant quelques voies aux entrées principales du chef-lieu. Ces tronçons concerneront Aïn Smara, Jijel, Mila, Skikda…» Toutefois, les travaux débuteront au terme de toutes les mises à niveau. Et qu'en est-il des projets en cours de réalisation, à commencer par le feuilleton du tramway qui continue d'alimenter des interrogations de la population ? «Les travaux suivent leur avancement le plus normalement du monde. Pour preuve, au mois de mai, la société et la wilaya présenteront à la société civile les premières ‘‘réalisations'' partielles du projet.» Aussi questionné sur l'éventuelle «destruction» de la trémie située près de la mosquée Emir Abdelkader pour faciliter le tracé des rails, notre interlocuteur rassurera : «Le tracé sera respecté sans dégâts.»