Une dynamique de succès s'est installée ces derniers mois dans le monde du sport algérien. Une série de performances ont été ainsi enregistrées dans plusieurs disciplines. Le volley-ball, le football et le handball sont celles qui ont procuré de la joie aux Algériens. Celles-ci ne sont guère le résultat d'une politique sportive bien réfléchie par les responsables du secteur. Il s'agit incontestablement de coups d'éclat de certaines disciplines fortement ancrées dans le comportement des Algériens. Ces disciplines continuent en effet de s'imposer, même de façon épisodique, sur le plan continental. La sélection nationale de volley-ball (dames) a remporté au mois d'octobre dernier le titre africain. Un succès qui sera suivi par la double qualification du onze de football à la CAN et au Mondial de la même année. Deux mois plus tard, ce sont les handballeurs (dames et messieurs) qui marqueront leur participation à la 19e édition des Championnats d'Afrique des nations où il est difficile de s'imposer en présence des Egyptiens, des Tunisiens ou des Angolais. Passés les moments de joie et de fiesta légitimes, le bon sens recommande un regard sur les disciplines n'ayant pas pu réaliser de bons résultats, à l'image du tennis, du basket-ball et, plus que les autres, l'athlétisme, qui n'arrive plus à retrouver son rythme malgré le capital humain existant. Nul doute que la bonne volonté ne manque pas. Il semble néanmoins que les fédérations respectives peinent à mettre en place un plan de redressement des disciplines concernées. Il reste beaucoup à faire, aussi bien en matière de massification de la pratique que dans la maîtrise de l'élite, qui représente le pays dans les grands rendez-vous continentaux et mondiaux. Et ce n'est qu'à travers la multiplication des participations algériennes dans ces manifestations qu'on pourrait mesurer le degré d'évolution de notre sport de façon générale et de toutes les disciplines, chacune en fonction de ses spécificités. C'est dans l'obligation d'améliorer des sports, potentiellement de haut niveau, que les pouvoirs publics se doivent de réunir toutes les conditions nécessaires pour les faires passer à un niveau supérieur de représentation. C'est d'autant plus légitime qu' on sait que ces disciplines ont déjà prouvé leur capacité à aller de l'avant. Le constat est incontestablement plus valable concernant l'athlétisme, cette discipline qui a procuré tant de joie aux Algériens. Il faut dire également que ce qui est efficace pour une discipline, en termes d'orientation globale, peut ne pas l'être pour d'autres. L'exemple le plus édifiant n'est autre que le volley-ball où une certaine priorité a été constamment accordée à quelques pôles de la discipline comme Alger et Béjaïa. Il y a cependant beaucoup de facteurs qui onvergent vers une nécessité de diversifier les centres de formation en mesure de produire et d'encadrer les jeunes talentueux dans les quatre coins du pays. Parvenir à un tel objectif ne saurait se faire sans la mobilisation de moyens humains et financiers. Le volley-ball dans la capitale de l'Ouest ne réussira pas de si tôt le pari de son déploiement avec un volume de subventions dérisoire même si on parle de son amélioration, à l'image de ce qu'avait touché l'Etoile sportive de Béthioua et l'association sportive «Si Tayeb Mehadji» d'Aïn El Turk qui ont bénéficié chacune d'une aide de 500 000 DA. Maintenant que l'Algérie est à la 18e place dans le classement de la Fédération internationale de volley-ball, la responsabilité de la fédération nationale est de maintenir cet élan de performance à travers une politique pérenne de développement de la discipline. A. Y.