Suites aux déclarations des syndicats des praticiens hospitalo-universitaires qui dénoncent les niveaux de rémunération servis aux praticiens du SNPSSP et SNPS, tout en soutenant leurs revendications légitimes, l'intersyndicale a réagi à ces pratiques en disant dans déclaration : «Les deux syndicats (SNPSSP-SNPSP) en grève n'ont reçu aucun communiqué de soutien, ni aucune déclaration officielle en ce sens émanant des syndicats des praticiens hospitalo-universitaires.» Et de relever également le fait que des «organisations syndicales se permettent de proposer des niveaux de rémunération pour des corporations qu'ils ne représentent pas». Par ailleurs, l'intersyndicale affirme qu'elle rejette énergétiquement «cette conception uniciste de pyramide du corps médical, et qui prétend placer tous les praticiens de la santé publique, tous grades et corps confondus, sous tutelle des praticiens hospitalo-universitaires…». «Pour notre part, précise le président de l'intersyndicale, la conception que nous défendons, est celle qui a cours dans tous les pays du monde, mais qui pourtant “peine” à être acceptée chez nous, et qui conçoit deux pyramides distinctes, l'une pour les praticiens hospitalo-universitaires et l'autre pour les praticiens de la santé publique.» Pour ce qui est de l'activité complémentaire, l'intersyndicale n'a cessé de dénoncer les dérives et les abus, car c'est «un puissant facteur de destruction pour notre système de santé». Dans ce contexte, l'intersyndicale propose «un gel de l'activité complémentaire conditionné par l'octroi d'une prime de renonciation conséquente pour l'ensemble des praticiens, jusqu'à ce que soient réunies les conditions pour un contrôle effectif», lit-on dans la déclaration. Par ailleurs, les présidents du SNPSSP et du SNPSP, respectivement les Dr Yousfi et Merabet, invitent les deux syndicats hospitalo-universitaires à «se conformer davantage aux prescriptions de l'éthique syndicale que, dans un passé récent, nous nous étions engagés à défendre tous ensemble».