Un ultimatum d'un mois est lancé par les syndicats des maîtres assistants, docents et professeurs en médecine, à la tutelle, pour l'ouverture du dialogue et la discussion de leurs revendications. Lors d'une assemblée générale organisée jeudi dernier à l'hôpital Mustapha Pacha, à Alger, les deux syndicats ont ouvertement dénoncé le traitement réservé au dossier des praticiens généralistes et spécialistes de santé publique, dont le mouvement de grève déclenché par le SNPSP et le SNPSSP est à son quatrième mois : « Nous dénonçons les niveaux de rémunération servis à ces praticiens et nous soutenons leurs revendications légitimes. Le médecin généraliste doit commencer avec un salaire de pas moins de 80 000 DA et le médecin spécialiste de santé publique à 120 000 DA. » La plateforme de revendications de ces deux syndicats, qui ont décidé à l'unanimité de lancer cet ultimatum, se résume en l'augmentation des rémunérations des activités de soins et du régime indemnitaire dans le cadre d'une pyramide dont la base est constituée du médecin généraliste, des médecins spécialistes, des maître assistants, les maîtres de conférences et les professeurs étant au sommet. Ces augmentations, ont indiqué les deux syndicats, ne peuvent se faire sans la négociation avec les concernés. L'autre revendication — qui est, aux yeux des syndicalistes, un moyen utilisé jusqu'ici pour arrondir les fin du mois — est l'activité complémentaire. Les deux syndicats exigent en outre le gel de la décision de la suppression par le ministère de la Santé de l'activité complémentaire pour les chefs de service et chefs d'unité jusqu'à ce que les discussions sur les différentes modalités de cette activité soient engagées. Ils revendiquent également une indemnité de renonciation à l'activité complémentaire d'un niveau qui permette à l'hospitalo-universitaire d'opter pour le secteur public. « Nous sommes prêts à abandonner cette activité complémentaire, à condition que le professeur en médecine soit payé dignement, au même titre que son homologue ailleurs dans le monde », ont-ils revendiqué en attendant une réaction du ministère de la Santé. Dans le cas contraire, les deux syndicats promettent une grève illimitée, que ce soit pour les activités universitaires ou les activités de soins.