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«Les moyens destinés à la normalisation sont négligeables»
Le directeur général de l'Ianor, Mohamed Chaieb Aïssaoui :
Publié dans La Tribune le 08 - 03 - 2010


Entretien réalisé par Badiaa Amarni
LA TRIBUNE : Pouvez-vous, tout d'abord, nous expliquer ce qu'est la normalisation et quel est son impact sur l'économie ?
Mohamed Chaieb Aïssaoui : La normalisation est une activité stratégique, c'est des référentiels sur les produits, sur le management, mais aussi sur l'analyse, les essais et le contrôle. Ces documents normatifs sont produits par la normalisation. La répercussion ne peut être que directe sur l'économie. Parce que, lorsqu'on fabrique des produits qui ne sont pas de qualité, le coût va être supporté par la société. J'avancerai l'exemple d'un trottoir mal conçu, qui n'est pas aux normes et qui risque d'être refait tous les 5 ou 10 ans au lieu de 30 ans. Cela coûte aux collectivités locales. Lorsque vous prenez un appareil électroménager qui, au lieu de fonctionner correctement, explose, il provoque des dégâts, même humains. Lorsqu'on fabrique des produits conformément aux normes, on évite ce genre de pertes qu'une société ou une collectivité ou carrément un pays peut supporter à sa charge. Il y a des études faites par rapport à cela dans certains pays, particulièrement en Grande-Bretagne, en France, en Allemagne, en Suisse et en Norvège. Les études qui y ont été réalisées démontrent qu'une activité normative parfaitement prise en charge peut participer à la croissance du PIB de 1%, voire de 2% dans le cas de la Norvège. Une autre étude réalisée au Canada démontre que la non-production de la norme pendant une période donnée a coûté l'équivalent de 56 milliards de dollars. Ce n'est pas rien. Imaginez maintenant que notre pays développe un système normatif fort en adéquation avec les nouveaux investissements que nous sommes en train de faire, avec notre ambition de sortir de cette économie de transition.
Quelle est la réalité de la normalisation en Algérie aujourd'hui ?
La normalisation en Algérie date de très longtemps, mais je dirai qu'elle n'a pas été suffisamment soutenue et n'est même pas considérée comme étant une
activité stratégique. Je dirai que c'est malheureusement le cas. Il n'y a qu'à regarder un peu les ressources mises à la disposition de cette activité.
Quelles sont ces ressources ?
Elles sont négligeables, et je ferme la parenthèse. Maintenant, effectivement il y a des projets intéressants pour développer cette activité. Je souhaiterais que les choses avancent au mieux pour y arriver. A notre niveau, nous ne sommes pas restés les bras croisés, car cela fait 5 ou 6 ans que nous avons commencé à atteindre une certaine vitesse de production des normes. Aujourd'hui, on produit l'équivalent d'environ 500 normes par an. C'est considérable par
rapport au passé et c'est peu par rapport aux besoins. C'est pour cela que je veux être réaliste. Si l'on veut développer une économie performante il faut qu'on aille de l'avant pour produire beaucoup de normes, améliorer notre qualité à travers l'encouragement de laboratoires de référence, car nous n'en avons pas assez en Algérie. Nos amis tunisiens disposent de plus de 22 laboratoires de référence, les Marocains d'une trentaine alors qu'en Algérie nous n'en avons qu'un seul ou deux. Nous sommes encore loin. Nous avons des objectifs très nobles, le président de la République encourage la normalisation, c'est indéniable, le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements encourage également cette activité, mais il y a des choses qui manquent pour que cet encouragement soit une réalité sur le terrain.
Comment voyez-vous l'avenir de cette activité en Algérie, ou alors quelles sont ses perspectives ?
Les perspectives ne peuvent être que positives du fait qu'on multiplie déjà les rencontres sur ce sujet important pour l'économie et pour la société d'une manière générale. Des fonds sont dégagés pour la qualité, pour le développement de l'accréditation, pour la mise à niveau des entreprises et des laboratoires et les programmes qualité mis en place au niveau du ministère de l'Industrie et du développement de l'investissement. Tout cela est important mais reste insuffisant.
Vous avez déclaré que la normalisation est considérée comme un projet industriel comme un autre de par le monde, qu'en est-il de l'Algérie ?
Aujourd'hui lorsqu'on dit qu'il faut développer le secteur de l'agriculture ou de l'industrie, on met de l'argent, moi je dis qu'il faut développer la normalisation et mettre aussi autant d'argent, sinon plus.


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