Photo : S. Zoheir Par Amel Bouakba Dans son traditionnel message à l'occasion de la Journée internationale de la femme, le président Bouteflika a évoqué les efforts de l'Etat en matière d'émancipation de la femme algérienne et a insisté sur l'augmentation de sa représentativité dans les institutions politiques, notamment les assemblées élues. Et de rappeler : «Comme nous l'avions promis l'année dernière à cette même date, nous avons décidé d'augmenter le pourcentage des femmes au Conseil de la nation et entamé l'application de l'article 31 bis de la Constitution qui prévoit l'élargissement de la participation politique de la femme dans les assemblées élues.» Le chef de l'Etat a rappelé les efforts déployés «pour la dynamisation du rôle de la femme dans l'édification de l'Algérie présentement et dans le futur pour aller vers une vie meilleure». «Ces efforts, a-t-il déclaré, viennent s'ajouter à toutes les réalisations accomplies à ce jour en matière d'égalité entre toutes les catégories de la société et qui méritent d'être saluées au regard de ce qui a été achevé sur plusieurs fronts.» «Nul ne saurait nier les programmes nationaux initiés par l'Algérie et les décisions prises à l'effet de promouvoir l'égalité des chances entre tous ses enfants, hommes et femmes, depuis le recouvrement de la souveraineté nationale», ajoutera le Président dans son message. Il dira également : «Nous sommes en droit, aujourd'hui, de nous enorgueillir du principe d'égalité consacré dans toutes les lois dans lesquelles nous introduisons, chaque fois que nécessaire, des amendements adaptés aux mutations en Algérie et dans le monde sans renoncer pour autant à nos valeurs civilisationnelles et nationales.» Et de souligner encore : «Nous nous réjouissons également des précédentes réformes éducatives destinées à la promotion des droits de l'Homme, d'abord dans les esprits avant leur inclusion ensuite dans les programmes scolaires.» Le poids des préjugés, le chef de l'Etat en parle aussi dans son message, expliquant qu'il faut «poursuivre le travail au niveau des mentalités quant aux préjugés sur la jeune fille et la femme ainsi que leur rôle au sein de la famille et la société». Ainsi, dira-t-il, «nous sommes, de ce fait et à juste titre, fiers de nos institutions qui œuvrent à la promotion de la femme, une préoccupation qui doit intéresser et concerner la nation entière». «Cependant, a-t-il précisé, nous n'avons pas le droit d'ignorer les lacunes que nous pouvons, au demeurant, combler en respectant les valeurs de justice et d'équité dont l'Islam a été le précurseur, devançant ainsi toutes les chartes d'égalité entre les deux sexes élaborées par l'homme». Pour le président de la République, «le souci permanent est de parachever le projet d'édification basé sur le développement humain durable dont les droits de la femme comptent parmi les fondements constants». Et d'expliquer qu'«intégrer les questions de la femme au sein de ce processus est l'un des premiers signes attestant du degré de conscience de la société quant à la justesse de la démarche et à la nécessité d'une participation collective dans la définition des repères de celle-ci et la réalisation de ses objectifs». «Cette prise de conscience a été rendue possible grâce au rôle de l'information et de la communication dans la promotion de l'image de la femme», précisera le président de la République.