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Entre célébration festive et revendications oubliées
Journée de la femme
Publié dans La Tribune le 08 - 03 - 2010


Photo : M. Hacène
Par Fella Bouredji
Célébration de la Journée internationale de la femme en Algérie : gala animé par cheb Reda, cheba Dalila, Houari Mazouzi, cheb Madjid, au Sheraton d'Oran. Concert avec Faiza Amel à la maison de jeunes de Souidania. Concert de Nadia El Djazairia au centre culturel de Chéraga. Concert avec Fatiha Nesrine à la bibliothèque multimédia de Douéra… La liste est longue et point d'originalité cette année. Comme tous les 8 mars de chaque année, les mêmes rengaines festives sont au programme. Galas et concerts, animés par des «chebs» et «chebettes», n'ont rien à apporter (à la lutte féministe), et presque rien à fêter (en matière d'acquis dans la lutte féministe). Pourtant, ils sont là chaque année et deviennent les symboles incontournables de la célébration de la journée de la femme en Algérie. Avec eux, les roses, les petits cadeaux de circonstance et le fameux discours que déclame le président de la République face à des centaines de femmes qui l'applaudissent même si elles savent pertinemment qu'il ne changera rien à la réalité de la femme algérienne. Dans ce contexte, il convient de se demander si le 8 mars, date hautement symbolique dans la lutte pour les droits des femmes, est une célébration qui participe à donner de l'impulsion au combat féministe en Algérie. N'est-elle pas plutôt en passe de devenir une célébration de plus en plus inutile, voire même dégradante ?! Malik, y répondra sans équivoque : «Danser le 8 mars, c'est fêter, célébrer une victoire... Où est-elle la victoire de la femme algérienne ? Il faut cesser avec la nature festive de cette célébration... Il faut que cela reste revendicatif». Leila, jeune étudiante, pense pour sa part que «ce serait grave de cesser de la fêter ! Sachant que bon nombre de femmes attendent désespérément cette date pour une sortie et se changer les idées». Karim, lui, est persuadé que cette célébration n'est pas inutile : «Nous ne sommes pas mieux placés que les pays précurseurs dans ce combat comme les Américains qui tiennent tant, comme à la prunelle de leurs yeux, à ce genre de célébration. Cela participe d'abord à cultiver la mémoire mais aussi à constituer à long terme un référent identitaire. Pour notre cas, il s'agit plutôt de trouver les ressorts pour une meilleure compréhension du combat. Les objectifs, ensuite. Et les moyens enfin. Car l'indigence culturelle constitue à mon sens le plus grand handicap pour l'émancipation de la femme chez nous, mais au-delà dans l'ère arabo-islamique». Kahina, pense, de son côté, que «le 8 mars a été folklorisé (comme pleins de choses sérieuses en Algérie)» dit-elle. «Le 8 mars n'est pas «le jour de la femme» mais une date qui représente les «luttes de la femme». C'est un symbole de lutte. Aujourd'hui en Algérie c'est l'après-midi, de la fleur, du maquillage et de cheb Yazid», déplore-t-elle. Mais Kahina comme beaucoup d'autres jeunes de son âge n'est pas dans une logique de résignation. Activant avec d'autres citoyens algériens avides de contestation et de révolte, dans le groupe Bezzzaf du réseau social facebook. Ainsi, Kahina, Sofiane, Réda, Sabra, Idir, Nassim, Karima, Dayadine et Raja ont organisé une action contestataire de la célébration du 8 mars, expliquée par leur comité comme suit : «Le 8 mars, il a été décidé par les jeunes de ‘‘Bezzaf'' -qui ont entièrement organisé cette action avec l'aide de Chawki Amari et Mustapha Benfodil -d'envahir le salon «EVE» de la beauté, coiffure et manucure de la femme algérienne à la Safex», expliquent-ils. Et d'ajouter : «Le 8 mars qui a été totalement folklorisé, seule après-midi de liberté officielle de la femme sur 365 jours, où gâteaux, roses et Cheb Yazid sont sortis chaque année. Pourtant, la situation “ta3 el mra” n'est pas reluisante, même si bon nombre soutiennent le contraire. “Bezzaf” considère que l'émancipation de la femme et la défense de ses droits mènera au développement de toute la société algérienne. Pour les besoins de l'action, les “bezzzefistes” sont priés de ramener avec eux une serpillière (nechaf), ou des gants de vaisselle ou quelques exemplaires du tract. Ou d'écrire sur des feuilles en papier les slogans suivants “bezzzef el hogra”, “qanoun el osra = hogra”». La célébration de la journée internationale de la femme, d'un extrême à un autre : des discours et cérémonies festives aux contestations à coup de chahutage… Il reste à attendre qu'un juste équilibre s'acquiert pour joindre ces deux extrêmes…


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