Le chef du mouvement de la jeunesse du parti au pouvoir en Afrique du Sud, Julius Malema, a été jugé coupable hier de «discours haineux» pour avoir déclaré que la plaignante dans le procès pour viol du président Jacob Zuma avait passé «du bon temps». Le président de la Ligue de la jeunesse du Congrès national africain (ANC) avait suscité l'émoi en janvier 2009, quand il avait tourné en ridicule l'accusatrice de Jacob Zuma (acquitté en 2006 faute de preuves). Julius Malema, 29 ans, est connu pour ses diatribes enflammées qui suscitent régulièrement la polémique. Il avait notamment déclaré en 2008 être «prêt à tuer» pour défendre Jacob Zuma lors des déboires judiciaires de ce dernier. Récemment, il a été accusé d'avoir entonné un chant contre l'apartheid appelant à «tuer les Boers», les fermiers blancs descendants des premiers colons européens. La presse sud-africaine, qui l'accuse d'avoir utilisé son influence politique pour obtenir des marchés publics, lui consacre régulièrement ses unes.