Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, a appelé hier à Tunis, au nom de l'Algérie, à l'organisation d'une conférence internationale sur le phénomène du terrorisme sous l'égide de l'ONU, qui traitera de l'ensemble des aspects : ses causes et ses véritables motivations. Lors de son allocution à la 27e session du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur (CMAI), il a indiqué que la convention qui en résultera doit «donner une définition précise et concertée sur le terrorisme, éviter de s'immiscer dans les affaires intérieures des pays ou d'exercer des pressions sur eux et préserver l'indépendance et l'autodétermination qui sont un droit prévu dans tous les documents internationaux et la Charte des Nations unies». Soulignant que l'Algérie soutient la mise en place d'une stratégie internationale de lutte contre le terrorisme, il a demandé que celle-ci soit consolidée par des conventions internationales qui doivent précéder la conférence internationale sur ce fléau sous l'égide de l'ONU. Il a, en outre, souligné la nécessité d'une coopération dans le domaine de la lutte contre le financement du terrorisme ainsi que l'urgence d'instaurer une coopération «efficace» dans le domaine de la lutte contre l'utilisation de l'Internet. Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, a appelé aussi à répondre aux médias de pays occidentaux «qui continuent d'inciter à la haine et au racisme contre les musulmans, provoquant du même coup un écart entre les civilisations et l'intolérance entre les religions». M. Zerhouni a dit rejeter, d'abord, «ces amalgames au nom de la liberté d'expression», laquelle «ne veut pas dire porter atteinte aux constantes des peuples et à leurs spécificités culturelles». Il a également rejeté «la logique des deux poids, deux mesures face à certains événements», appelant les pays arabes à «fournir plus d'efforts» sur le plan international pour la lutte contre le fléau du terrorisme qui ne doit pas «se limiter au seul aspect sécuritaire». Il a également souligné la nécessité de rechercher les causes qui alimentent ce fléau et de mettre en place les moyens pour y faire face «collectivement» du moment qu'il menace la sécurité et la stabilité de toutes les nations. «Cela confère aux penseurs et hommes de science de la nation arabe une grande responsabilité en matière de sensibilisation et de correction de la fausse image donnée de l'islam», a-t-il dit. A. R.