Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Nouredine Yazid Zerhouni, a souligné hier à Tunis que l'extirpation du fléau du terrorisme “doit s'étendre à une lutte vigoureuse contre l'extrémisme et la justification de la violence, et contre les parties qui en font l'apologie”. “Le terrorisme représente un fléau dont l'extirpation ne peut se suffire de la seule lutte contre les auteurs d'actes terroristes, mais doit s'étendre à une lutte vigoureuse contre l'extrémisme et la justification de la violence, et contre les parties qui en font l'apologie, le soutiennent, le financent en les privant aussi du droit d'asile que leur accordent, malheureusement, certains pays”, a ajouté M. Zerhouni dans une intervention lue en son nom par le ministre délégué chargé des Collectivités locales, M. Daho Ould-Kablia, devant la 24e session du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur. “L'Algérie, qui a longtemps souffert des affres du terrorisme et l'a combattu tout en étant la première à alerter de son danger, est sortie victorieuse, grâce à Dieu, à une politique clairvoyante de ses dirigeants, à leur tête le président de la République M. Abdelaziz Bouteflika, et à la mobilisation de son peuple et les sacrifices de ses forces de sécurité”, a-t-il rappelé. L'Algérie, a-t-il dit, réitère aujourd'hui son appel à la tenue, sous les auspices de l'Organisation des Nations unies d'une conférence internationale sur le terrorisme, et à la mise en place d'un accord global sur le terrorisme international qui en donne une “définition précise et qui évite l'amalgame entre ce fléau du terrorisme et la lutte légitime des peuples pour leur autodétermination et le recouvrement de leur liberté, tel que reconnu par les traités internationaux”. Dans ce contexte, M. Zerhouni a averti sur le danger de tout amalgame entre l'Islam, “religion qui rejette la violence prône la fraternité et la tolérance”, et le terrorisme qui “ne peut être associé à aucune religion, civilisation ou culture et qui doit être combattu de manière coordonnée”. Dans cette perspective, il a indiqué que “l'Algérie veille à contribuer efficacement aux efforts arabes et internationaux de lutte contre le terrorisme, un dangereux phénomène qui ne reconnaît ni frontières, ni nationalités, ni religion”. Dans ce sens, il a précisé qu'elle œuvre à “soutenir la coopération arabe, régionale, méditerranéenne, africaine ou internationale et appelle à plus de coopération et de coordination interarabes pour lutter contre le fléau et en extirper les racines”. Pour M. Zerhouni, le monde arabe fait face à divers défis découlant d'une conjoncture d'une extrême complexité. Le crime organisé, dont les importantes avancées technologiques qu'a connues le monde et le contexte de mondialisation ont favorisé la propagation de manière terrifiante, a-t-il indiqué. Cette situation, a-t-il ajouté, “interpelle de notre part, aujourd'hui plus que jamais, plus de coopération et de coordination afin de lutter contre les nouvelles formes de criminalité, à leur tête le terrorisme, le plus grand défi que le monde affronte”. Pour ce faire, il a souligné qu'il est impératif pour les Etats de conférer l'intérêt voulu à d'autres aspects, qu'ils soient politique, économique ou culturel et pouvant servir de prétexte au terrorisme. R. N.