Le manager de CSC, Bjarne Riis, a indiqué qu'il avait réuni Frank Schleck et Carlos Sastre dans sa chambre d'hôtel avant les Alpes pour leur dire que «l'un devait accepter de se sacrifier pour l'autre». «J'ai réuni Frank et Carlos dans ma chambre, a raconté Riis, et je leur ai dit : si vous voulez gagner le Tour, il vous faut travailler ensemble, il faut que l'un de vous soit prêt à se sacrifier pour l'autre et à l'aider. Il ne faut pas avoir peur que l'autre attaque.» «Je sais que j'ai la confiance des coureurs. On a une philosophie et on la suit. L'équipe est plus importante que les individualités.» «Je savais qu'on devait faire la différence dans l'Alpe d'Huez. Puisque c'est Frank qui avait le maillot, il fallait que ça soit Carlos qui attaque le premier. Au pied de la montagne, on ne sait jamais qui va être le meilleur dans la montée, mais je savais que Carlos serait bien [dans l'Alpe d'Huez, ndlr]. Il devait être le premier à attaquer.» Concernant le bon comportement de Carlos Sastre dans le contre-la-montre de Saint-Amand-Montrond, samedi, Riis ne s'est pas déclaré surpris : «Sa forme est allée en s'améliorant au fil du Tour. Carlos était en super forme, il avait la volonté, il portait le maillot jaune, tout ça a compté […].» «Ce maillot, c'est trois semaines de dur labeur pour nous», a ajouté le vainqueur du Tour 1996, qui a admis avoir gagné en se dopant. A propos de Cadel Evans, qui n'est pas parvenu à reprendre son retard [1 min. 34 sec.] sur Sastre dans le contre-la-montre, Bjarne Riis a simplement indiqué que «Cadel était fort» mais «il était fatigué, je pense», a jugé Riis.