L'instauration d'un système de partenariat maghrébin sur l'échange d'expertises en matière d'emploi a été recommandée jeudi à Alger par les participants au 3e séminaire régional maghrébin sur l'insertion des catégories vulnérables dans le marché de l'emploi. Les participants, représentant les services publics de l'emploi d'Algérie, de Tunisie et du Maroc, ont, selon les informations recueillies par l'agence de presse algérienne APS, souligné, lors de la clôture des travaux de cette rencontre, la nécessité d'instaurer un système de partenariat intermaghrébin favorisant l'échange d'expertises dans le domaine de l'insertion professionnelle. Cet échange d'expertises devra porter sur les actions et programmes réalisés par l'Algérie sur le plan de la création de micro-entreprises, par le Maroc sur le plan de l'intermédiation et par la Tunisie sur le plan du travail indépendant. Les participants ont suggéré, en outre, dans leurs recommandations, d'associer les services de l'emploi à la détermination de la carte de la formation professionnelle pour assurer une «meilleure adéquation» entre formation et emploi s'agissant de l'insertion des demandeurs d'emploi. Ils ont également préconisé d'initier des actions de vulgarisation et d'information auprès des jeunes scolarisés et universitaires et ceux qui sortent du secteur de la formation professionnelles afin de les préparer à l'accès à l'emploi. Encourager le partenariat entre les entreprises et les opérateurs de l'éducation et de la formation professionnelle et diversifier les mécanismes et dispositifs d'insertion professionnelle pour toucher toutes les couches vulnérables demandeuses d'emploi figurent parmi les propositions de cette rencontre de trois jours. Les participants ont également insisté sur l'importance de renforcer les liens de partenariat avec les entreprises économiques et les associations à travers des conventions d'insertion au profit des chômeurs de longue durée. Alléger les conditions d'accès aux dispositifs d'insertion des chômeurs de longue durée et instaurer des mécanismes et des systèmes de veille pour détecter les demandeurs d'emploi afin de pouvoir proposer des «mesures adéquates et personnalisées» dans le domaine de l'insertion, sont aussi parmi les recommandations retenues. En matière d'intégration et de promotion des personnes aux besoins spécifiques, les participants au séminaire ont appelé à augmenter les opportunités de placement de cette frange dans le marché de l'emploi par la mise en œuvre de textes d'application des lois en vigueur et à renforcer le rôle des associations qui interviennent dans le domaine de l'insertion des catégories ayant des besoins spécifiques. Ils ont proposé, d'autre part, la création de «structures de travail protégé» au profit des personnes nécessitant un accompagnement et une aide personnalisée pour lutter contre une éventuelle exclusion ou marginalisation. Les recommandations ont aussi porté sur la nécessité d'instituer des mesures d'encouragement et d'appui au profit des entreprises qui procèdent au recrutement des handicapés et de renforcer les liens de partenariat avec les entreprises économiques à travers des conventions d'insertion des handicapés. R. N.