Bab El Oued, quartier populaire et populeux, qui est un peu la cour des miracles de la capitale, et où le marché informel concurrence impunément le commerce légal, tourne le dos à la culture et aux loisirs qui y sont des activités secondaires, voire inexistantes. Pour tenter de remédier à cette situation, une association est née, et elle porte bien son nom : SOS Bab El Oued. Son terrain de combat, car c'en est vraiment un que de ménager une scène pour la culture dans une commune où elle n'a pas droit de cité, est Bab El Oued. Siégeant à quelques mètres du collège Abdelkader Loukal, non loin du marché des Trois Horloges, au cœur de Bab El Oued, l'association accueille des dizaines de jeunes du quartier et des autres communes de la capitale. Ils sont musiciens, peintres, chanteurs ou juste des jeunes désirant se former, en quête de loisirs ou voulant tout simplement se rendre utiles. Ils se retrouvent au siège de l'association où ils accomplissent les tâches qui leur sont confiées intra-muros ou extra-muros. Certains seront chargés de donner des cours aux enfants, d'autres d'encadrer de jeunes apprenants tandis que leurs copains se chargeront de nettoyer et de mettre de l'ordre dans le local. SOS Bab El Oued est une véritable ruche d'où, à l'occasion, un essaim sort pour aller activer ailleurs, dans d'autres wilayas. Ce sera autant d'expériences à exploiter sur le terrain pour en faire profiter les jeunes du quartier. Et ça marche. Le pari de faire revivre la culture dans ce quartier populaire est relevé et il a des chances d'être réussi. De jour en jour, l'association abrite de nouveaux talents, des jeunes passionnés qui font tout pour apporter des touches de gaieté et créer des îlots d'animation artistique dans le quartier. SOS Bab El Oued, à travers des petites actions, s'efforce de déblayer du terrain pour l'activité artistique. Et les ouvriers de ce chantier sont tous ces jeunes que l'association accueille, encadre et motive pour en faire de véritables combattants pour la socialisation de la culture. A Bouira, la culture a pris le chemin de l'école, mais pour le temps d'une manifestation seulement, le Festival national de la poésie et de la prose scolaires qui s'ouvrira demain. 27 wilayas, dont 23 vont prendre part à la compétition littéraire avec des textes de poésie et de la prose, ont déjà confirmé leur présence à cette 9ème édition du rendez-vous de jeunes versificateurs et auteurs, au nombre de 200. A ces jeunes créateurs s'ajoutent près de 100 participants et leurs encadreurs venus des établissements scolaires de la wilaya pour prendre en charge les activités d'animation et des soirées (poétiques, artistiques, la chorale et le théâtre) programmées en marge du festival. R. C.