96 marchés informels, et 7000 vendeurs à la sauvette tel est le bilan établi par la direction du commerce en coordination avec la Direction de l'urbanisme et les présidents des Assemblées populaires communales. Ainsi suite aux instructions données par M. Addou Mohamed Kebir, le nouveau wali d'Alger, de grandes démarches de réaménagement des marchés informels de la capitale, ont été prises au cours de ce mois de Ramadan. «Initialement, il a été procédé à la mise en place d'une commission composée des représentants des directions du commerce et de l'urbanisme avec la contribution des présidents d'APC», précise le directeur du commerce de la wilaya d'Alger, M.Youcef Amari qui affirme à l'occasion que cette opération a concerné huit arrondissements urbains, dont Dar El-Beida, Hussein Dey, El Harrach, Zeralda, Chéraga, Bouzaréah et Rouiba, du fait que ces dernières disposent d'espaces adaptés pour la mise en place de marchés organisés à la place des marchés informels existants auparavant. Le directeur du commerce a également rappelé que «les arrondissements- urbains ne disposant pas de surfaces pour mettre en place des marchés organisés- sont ceux de Birtouta, Baraki, Bir Mourad Raïs, Sidi M'hamed et Bab El Oued». Notre interlocuteur a tenu par ailleurs à mettre l'accent sur l'intérêt de cette opération, entamée au début du Ramadan. «Le slogan de cette année est de redorer l'image d'Alger en éliminant tous les points noirs, les marchés informels, notamment, ceux qui représentent un phénomène intrigant», nous indique M.Amari. En vue d'y remédier la commission a décidé «l'ouverture de marchés matinaux à travers l'exploitation des sites ne connaissant pas une circulation routière dense au niveau des communes relevant de ces arrondissements», a-t-il encore ajouté. Dans ce même contexte, il a indiqué que «certains marchés connaîtront de nouvelles activités commerciales, outre le commerce des fruits et légumes, l'écoulement des articles électroménagers». «La conception des croquis de ces marchés couverts a été confiée à des architectes relevant de la Direction de l'urbanisme», a ajouté la même source. «La priorité a été accordée aux communes abritant le plus grand nombre de marchés informels qui perturbent la circulation routière», a-t-il précisé. M.Lamari a indiqué, par ailleurs, qu'une enveloppe financière est nécessaire pour la réalisation de cette opération pour laquelle la wilaya a consacré des enveloppes financières du budget complémentaire de l'année 2004 adopté récemment pour la réalisation de 10 marchés couverts. «La majorité des marchés informels qui se sont multipliés ces dernières années à travers les communes et les daïras de la wilaya d'Alger sont situés sur des terres classées propriété publique», a-t-il ajouté. Concernant, les vendeurs qui activent sur les lieux, notre source révèle qu'une étude se fera par les commissions de commune et des fiches techniques seront établies pour chacun d'eux . «La wilaya se chargera de l'étude des dossiers des commerçants qui seront transférés vers des marchés organisés en accordant la priorité aux chômeurs», a souligné le directeur commercial. Il est à noter que les services communaux en collaboration avec les services de sécurité ont commencé à traquer les vendeurs à la sauvette pour dégager initialement les grands axes routiers et permettre aux citoyens de circuler librement. Les espaces à récupérer se transformeront soit en marchés organisés comme ceux de Réghaïa et Rouiba soit en espaces de loisirs, à savoir des jardins et des terrains de sport au profit des habitants.