Dix-huit marchés qui activaient à titre informel à travers la capitale ont été régularisés, apprend-on auprès de la direction du commerce et des prix de la wilaya d'Alger. « Ces marchés faisaient partie des 96 sites commerciaux non autorisés à l'exercice et qui étaient dès lors recensés par nos services », nous a déclaré M. Djerboua, responsable à la DCP. « Après l'entrée de ces 18 marchés dans le circuit officiel, il nous reste à éradiquer les 78 autres marchés. Mais il faut savoir qu'on ne neutralise pas un marché informel sans avoir au préalable proposé une solution de rechange : on éradique l'illégal et on installe systématiquement à sa place une structure officielle », ajoute M. Djerboua. Et d'ajouter : « L'opération éradication des marchés informels se poursuivra jusqu'à élimination totale de ces sites. » Haï El Djorf, un quartier populaire de la commune de Bab Ezzouar, est doté depuis deux jours d'un marché de fruits et légumes. Avant sa création, le site était pris d'assaut par les commerçants à la sauvette qui y entreposaient anarchiquement leurs marchandises. Selon la DCP, les commerçants « informels » sont prioritaires dans l'octroi des étals des marchés officiels. « Il est évident que ceux qui squattent la rue, pour écouler des produits, n'ont pas d'autre alternative. Nous ne voulons pas régler un problème en en créant un autre, c'est-à-dire grossir les rangs des chômeurs », soutient-on auprès de la DCP. C'est le même son de cloche au niveau des APC. Tout en s'engageant à « nettoyer » sa commune des nombreux sites clandestins, le P/APC de Dar El Beïda promet cependant de créer des zones légales, propres et génératrices d'emplois et de richesses.