Photo : Riad Par Mekioussa Chekir En sa qualité de président honorifique du Front de libération nationale (FLN), le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé hier une lettre de circonstance aux congressistes présents aux 9es assises du parti dans laquelle il a notamment relevé la place prépondérante de celui-ci sur la scène politique nationale. Exhortant les militants à préserver cet acquis, le chef de l'Etat a, dans le message lu par le secrétaire général de la présidence de la République, Habba El Okbi, estimé que, pour ce faire, «il n'est d'autre alternative devant le FLN, que de demeurer fidèle au serment et de s'armer des moyens d'une dynamique à même de lui permettre une meilleure appréhension des perspectives d'avenir». Il s'agit, précise le premier magistrat du pays, de privilégier le dialogue constructif et efficient au sein de la société et d'encourager l'émergence des générations montantes. L'auteur de la missive a particulièrement insisté sur les références nationalistes et les idéaux de Novembre 54, lesquels, a-t-il souligné, ont permis au parti historique de faire recouvrer au pays son indépendance. Il plaidera, à ce propos, pour la pérennité de ces valeurs et leur prédominance à tous les niveaux. D'autant plus, a-t-il ajouté, que le «FLN mène aujourd'hui la marche de construction et d'édification aux côtés d'autres partis nationaux pour redynamiser le processus démocratique à travers un partenariat politique et une concurrence loyale à tous». Le président de la République a souligné, par ailleurs, la nécessité de la prévalence de la tolérance au sein du parti en vue de mettre fin aux tiraillements qui peuvent le miner. Lui succédant, le secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, n'a pas manqué, à son tour, d'évoquer les référents historiques de Novembre 54 en notant le choix symbolique de la date du 19 mars pour le coup d'envoi de ces assises, en estimant que ce sont ces valeurs qui ont permis jusque-là à préserver l'unicité du parti et du peuple algérien. Dans le sillage du passé colonial, l'intervenant a réitéré, à l'occasion, l'exigence de voir la France s'excuser pour ses crimes contre l'humanité. Faisant le bilan du quinquennat qui vient de s'écouler depuis la tenue du 8e congrès, dit «réunificateur», le secrétaire général s'est félicité que la parti a toujours su et pu éviter la division en surpassant les tempêtes qui n'ont néanmoins pas manqué d'altérer, par moments, sa quiétude légendaire. «Nous avons su faire surpasser la sagesse après le 8e congrès et rectifier les erreurs sans complexe aucun pour permettre l'exercice démocratique de la politique sans exclusion ni marginalisation des uns et des autres», a-t-il relevé. Et d'accuser les militants qui ont fait montre d'opposition d'être principalement motivés par des desseins opportunistes, lesquels desseins ont constitué un frein pour l'avancée du parti, dans la mesure où ces derniers ont fait prévaloir leurs intérêts personnels sur ceux de la formation politique qu'ils sont censés défendre : «Les raisons de la discorde sont futiles et loin d'être justifiées», dira-t-il, comme pour minimiser l'ampleur des mouvements de redressement qui émaillent sporadiquement la nonchalance du parti. Tout en reconnaissant l'existence de ces pratiques dans le reste des organisations politiques, Belkhadem n'en appellera pas moins à les combattre, au même titre que la corruption, le despotisme, le clientélisme et l'indifférence qui gangrènent les richesses du pays et nuisent à son image de marque. Se félicitant du soutien apporté à la démarche de réconciliation nationale et au programme présidentiel, le patron du FLN a affiché également sa satisfaction du respect des échéances internes du parti à travers l'organisation des élections pour le renouvellement de ses instances de base et de direction. L'intervention de Belkhadem, notons-le enfin, a été ponctuée à maintes reprises par des acclamations de quelques militants qui scandaient «ouhda thania !», comme pour confirmer l'absence d'enjeux de ce congrès, notamment s'agissant de la succession à la tête de la direction du parti.