Photo : Riad Par Ali Boukhlef Trois jours de travaux n'ont pas suffi aux 4 000 congressistes pour aller au bout du programme tracé initialement. Puisque durant toute la journée d'hier les présents aux alentours de la salle omnisports Mohamed Boudiaf où se déroule le 9e congrès du Front de libération nationale, ont pratiquement chômé. Mais pas tous. Puisqu'une partie des membres des commissions -notamment ceux de la plus litigieuse d'entre elles, à savoir celle de candidature- ont travaillé toute la nuit de samedi et pratiquement toute la journée d'hier.C'est en effet au niveau de cette commission de validation des candidatures que se situe le vrai et seul enjeu de ce congrès. Car, si la question du secrétariat général du parti a été réglée au premier jour des travaux avec le plébiscite de Abdelaziz Belkhadem, les choses n'ont pas du tout été faciles lorsqu'il s'agissait de se pencher sur les noms qui vont figurer dans le prestigieux et très convoité comité central, véritable parlement du parti. En attendant d'être définitivement entériné dans la soirée d'hier, le document portant statuts du parti précise le nombre de ce comité. Il s'agit de 300, dont 162 élus à raison de trois représentants par mouhafadha. Le reste sera choisi par le secrétaire général du parti «parmi les personnalités nationales». Cela constitue, en effet, une première. Puisque jamais dans pareilles structures (comité central ou conseil national dans les autres formations) le droit est donné au chef du parti de choisir une bonne partie des membres. En tout cas, avant même l'adoption de cette clause, qui semble ne rencontrer aucune objection parmi les présents, les textes du parti ont mis des balises. Il faut, en fait, au minimum 10 ans d'ancienneté avant de prétendre à cette structure, en principe souveraine. Il faut dire que l'élaboration de ces listes n'est pas du tout facile. Puisque certaines élections -elles se sont déroulées par mouhafadha séparément- ont donné lieu à de véritables batailles. On parle même de blessés. C'est le cas, par exemple, des délégations de Oued Souf et Bouira. C'est le comité central qui devra élire également le secrétaire général. Mais, grâce aux «miracles» du FLN, ce dernier aura beaucoup de pouvoirs. Mais pas deux importantes décisions : la convocation du congrès, ordinaire ou extraordinaire, ainsi que la présidence du comité central relèvent des seules prérogatives du président du parti. C'est autour de ce dernier poste que réside l'autre énigme de l'ancien parti unique. Puisque l'article 32 des statuts parle de «président de parti». Sauf qu'aucune référence au mode d'élection ou de désignation de celui-ci n'existe. Pourtant, nous sommes loin de la fonction honorifique que les responsables du FLN voulaient attribuer à Abdelaziz Bouteflika, seul à occuper ce poste depuis l'indépendance.Les travaux se sont poursuivis, hier, tard dans la soirée et aucune décision définitive n'avait encore été prise. Les conciliabules qui se déroulaient loin de la salle de la réunion plénière, autour notamment du choix des membres du comité central, étaient apparemment plus difficiles que prévu. Il est possible que les responsables du FLN prolongent le congrès d'une journée pour achever tous les chantiers lancés.