Photo : S. Zoheir Synthèse de Smaïl Boughazi Près de 38% des projets de PME avalisés par le Fonds de garantie des crédits aux PME (FGAR) ont décroché des crédits bancaires pour la création, l'extension d'entreprises ou la rénovation de leurs équipements. Ce chiffre a été avancé hier par le directeur général par intérim de ce Fonds, M. Youcef Heussimi. Il a précisé que sur les 385 projets approuvés, 144 ont réussi à obtenir des crédits auprès des banques, soit près de 38% de la totalité, avec une garantie financière du FGAR de 3,4 milliards de DA. Sur les 144 projets ayant bénéficié des prêts bancaires dont le montant est de 8,5 milliards de DA, trois ont échoué en cours de route contraignant le FGAR à rembourser un montant de 50 millions de DA aux banques créancières. Il est à souligner que ce Fonds a traité 429 demandes de garanties, dont 44 ont été refusées, soit un taux de rejet d'un peu plus de 10%, a indiqué M. Youcef Heussimi. Cet organisme, opérationnel depuis 2004, est chargé d'accompagner les promoteurs de projets, en manque de garanties à présenter à une banque, dans leurs démarches pour l'accès à un crédit bancaire à travers l'octroi de certificats de garanties financières pour des projets dont les coûts d'investissement varient entre 4 et 50 millions de DA, a-t-il rappelé. Les garanties financières qu'il délivre signifient qu'il s'engage à indemniser la banque de 10 à 80% du montant global du crédit accordé à l'entreprise au cas où cette dernière serait, plus tard, déclarée insolvable. Pour rappel, depuis son entrée en fonctionnement, ce Fonds a attribué des certificats de garanties financières pour 385 projets (dont 252 relèvent du secteur industriel) répartis entre 166 projets pour la création de PME et 219 pour extension d'activités, avec un montant global des garanties de 10,1 milliards DA et des potentialités de création de plus de 22 000 emplois. Quant au montant global des crédits bancaires sollicité, il a affirmé qu'il est de l'ordre de 26 milliards de DA, dont 9,7 milliards de DA pour la création d'entreprises et 16,27 milliards de DA pour des projets d'extension de PME. Le FGAR a aussi accordé des garanties pour la création ou l'extension de 31 PME activant dans le secteur de la santé publique (cliniques d'hémodialyse, laboratoires d'analyses biologiques...). S'agissant des capacités financières du Fonds, elles s'élèvent actuellement à 1,1 milliard de DA, adossées à une mesure qui consiste à solliciter le Trésor public pour renflouer ses caisses chaque fois que le montant global des garanties délivrées avoisine le seuil des 6 milliards de DA, explique le même responsable. Par ailleurs, M. Heussimi envisage la spécialisation du FGAR pour l'octroi de crédits bancaires aux toutes petites entreprises et petites entreprises (TPE-PE) compte tenu de leur rôle socio-économique «afin de mettre en place les conditions favorables à leur développement». Sur ce point, il cite les cas de nombreux pays comme l'Italie ou l'Inde qui ont opté pour la régularisation de la situation des TPE exerçant dans la clandestinité, et ce, pour leur impact positif sur les conditions socio-économiques des populations locales. L'avantage avec ce type d'entreprises réside, affirme-t-il, dans la facilité de leur lancement qui ne nécessite pas la mobilisation de fonds importants et dans leur potentiel de véritable gisement d'emplois. S. B. Un excédent commercial de 2,59 milliards de dollars en janvier et février 2010Selon le Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS), les deux premiers mois de l'année ont enregistré un excédent de 2,59 milliards de dollars. Globalement, les exportations sont en hausse par rapport à la même période de l'année dernière alors que les importations ont baissé. Pour la valeur des exportations, elle est de l'ordre de 8,70 milliards de dollars (hausse de 27,04%) contre une valeur de 6,11 milliards de dollars (baisse de 4,20%), pour les exportations. Certes, ces résultats constituent, à première vue, un point positif mais, en parallèle, la structure des exportations n'a pas changé. Ce sont toujours les hydrocarbures qui se taillent la part du lion avec 97,49% de la valeur globale des exportations passant à 8,49 milliards de dollars au cours des mois de janvier et février 2010, contre 6,71 milliards de dollars durant la même période de 2009, soit une hausse de 26,41%. Pour les importations, il est constaté que celles des biens d'équipements industriels et des biens de consommation alimentaire ont enregistré des baisses. Ainsi, les biens d'équipements industriels ont reculé à 2,22 milliards de dollars (contre 2,78 milliards de dollars durant les deux premiers mois 2009), soit une baisse de 19,84%, alors que les biens de consommation alimentaires ont baissé à 991 millions de dollars (contre 1,19 milliard de dollars), soit une baisse de 17,21%.