Les PME cautionnées par le FGAR obtiennent plus facilement des crédits Près de 38% des projets de PME avalisés par le Fonds de garantie des crédits aux PME (FGAR) ont réussi à décrocher des crédits bancaires, selon le directeur général de cet établissement, Youcef Heussimi. Semble-t-il content de l'impact que son institution a sur le cours des choses, M. Youcef Heussimi a indiqué à l'APS que depuis son entrée en fonctionnement, ce fonds a attribué des certificats de garantie financière pour 385 projets (dont 252 relèvent du secteur industriel). Le montant des garanties s'élève à de 10,1 milliards DA quant aux potentialités de création d'emplois elles avoisinent les 22.000 postes, a précisé le responsable. De quoi en réjouir plus d'un. Le FGAR a également accordé des garanties pour 31 PME activant dans le secteur de la santé publique (cliniques d'hémodialyse, laboratoires d'analyses biologiques...) et a participé par la même à l'évolution de ce secteur réputé sensible. Opérationnel depuis 2004, cet organisme est chargé d'accompagner les projets en manque de garanties à présenter aux banques, réputées et à juste titre très frileuses. Les banques : incorrigibles ! Suite à l'octroi de certificats de garanties financières aux entreprises, pour des projets dont les coûts d'investissement varient entre 4 et 50 millions de DA, ces dernières ont plus de facilité à obtenir des crédits bancaires, surtout que les garanties financières que le fonds délivre, l'engagent à indemniser la banque de 10 à 80% du montant global du crédit accordé, et ce, dans le cas où l'entreprise est déclarée insolvable. Une mesure qui ne devrait plus laisser apparaître un brin d'hésitation du côté des banquiers. Mais malheureusement, elle n'a pas pour autant pu bouleverser les règles du jeu. Il a été constaté, que sur les 385 projets approuvés, 144 ont réussi à obtenir des crédits auprès des banques, soit «seulement» de 38% de la totalité, avec une garantie financière du FGAR de 3,4 milliards de DA. Et pourtant, les chiffres sont du côté du FGAR. En effet, sur les 144 projets ayant bénéficié de prêts bancaires dont le montant est de 8,5 milliards de DA, trois ont échoué et contraint le FGAR à rembourser un montant de 50 millions de DA aux banques créancières. Les capacités financières du fonds- affiche le chiffre insolant de 1,1 milliard de DA- adossées à une mesure qui consiste à solliciter le Trésor public pour renflouer ses caisses à chaque fois que le montant global des garanties délivrées avoisine le seuil des 6 milliards de DA. C'est à se demander ce que veulent les banques de plus… H.R