Un mouvement des plus inattendus s'est produit hier au sein du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) au moment où il devait se mobiliser pour le rattrapage des cours ratés pendant les quinze jours de grève. Les treize membres du bureau national ont tous démissionné. Quelle en est la raison ? Officiellement, aucune. Il semble toutefois que ce bureau a été ébranlé par les derniers événements : la grève, les réponses satisfaisantes puis menaçantes du ministère de tutelle, la colère des élèves et des parents d'élèves… La mauvaise gestion de la grève, sommes-nous tentés de dire. Le bureau national semble ainsi craindre la réaction de la base et présente donc sa démission avant qu'il ne soit forcé de le faire. Une façon de reconnaître son incapacité à gérer la situation mais aussi de fuir ses responsabilités, pensent des citoyens. Contacté par téléphone, le chargé de la communication du CNAPEST, Messaoud Boudiba, confirme l'information. Le plus étonnant, c'est que, dans une dizaine de jours, le CNAPEST tiendra un conseil national pour l'élection d'un nouveau bureau, et les membres démissionnaires seront candidats. Est-ce un chantage ou une manière de tester leur crédibilité auprès de leurs collègues ? K. M.
