Le Cnapest (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique) tiendra, jeudi prochain, un conseil extraordinaire au lycée Zabana de Kharouba. Ainsi, 4 mois après la reprise des cours, les enseignants du secondaire attendent toujours une prise en charge de leurs revendications. En effet, depuis l'arrêt de la grève en décembre dernier, des commissions mixtes ont été installées au niveau du ministère de l'Education nationale. Composées de représentants des PES et de cadres de l'éducation, ces commissions devaient élaborer des textes de loi qui consacrent le statut particulier des enseignants ainsi que la révision de l'âge de la retraite après 25 ans de service. Deux revendications qui ont été, rappelons-le, à l'origine d'un des plus longs mouvements de grève que l'Algérie ait connus. Toutefois, Tahri, membre du Cnapest d'Alger, déclare qu'aucun résultat n'a été enregistré jusqu'à ce jour. En fait, notre interlocuteur, joint hier par téléphone, relève «la tergiversation et le laisser-aller qui caractérisent ces commissions». Conséquemment, le conseil extraordinaire prévu pour le 29 avril doit se pencher, selon Tahri, sur les moyens adéquats pour impulser une nouvelle dynamique de lutte au sein du corps enseignant. Par ailleurs, notre interlocuteur indique que la question de l'agrément du syndicat est toujours en suspens et qu'elle sera, également, abordée lors dudit conseil. D'autre part, une délégation des PES d'Alger a rencontré, hier, le directeur de l'Académie d'Alger en vue de l'interpeller sur certaines doléances dont les ponctions sur salaire ayant sanctionné les enseignants lors de leur mouvement de protestation. Sur ce point précis, Tahri révèle qu'aucun remboursement n'a été fait par la tutelle au profit des enseignants. Cependant, le membre du bureau d'Alger avoue que le responsable de l'Académie s'est engagé à satisfaire ces revendications. Cela dit, tout indique que le futur ministre de l'Education nationale aura, d'ores et déjà, du pain sur la planche. La grève de l'ENS qui dure depuis plus de 40 jours et la tentative du Cnapest de sortir de sa «dormance» constituent des signes avant-coureurs du malaise qui règne toujours dans ce secteur.