De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur Les médecins relevant des EPH et des EPSP demeurent toujours en grève et défient les menaces de Barkat. «Le ministre veut nous secouer, en nous faisant peur par sa décision de radiation, mais nous irons jusqu'au bout», martèlent certains médecins, alors que d'autres affirment que, si la corporation rejoint le travail, c'est tout un échec pour le syndicat.Une virée dans certains UMC montre à quel point la débandade est signalée, et le service minimum n'est asssuré que lorsqu'il s'agit d'une urgence. Autrement, les UMC sont désertes et le plus souvent les médecins soufflent cette phrase : «On est en grève, désolé !» Les grévistes demandent de larges augmentations de salaire afin que ceux-ci soient alignés sur les rémunérations en cours dans certains pays. Cependant et malgré le verdict prononcé par l'instance judiciaire ordonnant l'arrêt immédiat du mouvement, les grévistes durcissent le ton et le citoyen ne sait à quel saint se vouer, critiquant ainsi tout un système.Il est à noter que, depuis le début de cette grève, les APH et les EPSP fonctionnent au ralenti, et des médecins assurent le service minimum. A vrai dire, le système de santé présente plusieurs défaillances structurelles, et organisationnelles. Les décideurs doivent revoir la stratégie, pour libérer les citoyens et offrir une qualité de soins pour tous, conformément aux articles de l'Organisation mondiale de la santé.