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On ne radie pas des médecins
Publié dans La Tribune le 25 - 03 - 2010

Alors que les pouvoirs publics devaient les décorer pour avoir brisé l'apathie de la vie politique du pays, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a exhibé seif el hadjadj contre des médecins en grève depuis plusieurs mois. M. Saïd Barkat n'invente rien en recourant à la justice dont le fonctionnement n'a pas besoin de nouveaux procédés pour décréter l'illégalité du mouvement. Benbouzid a un bulletin annuel nettement très étoffé en la matière, avant de répondre favorablement aux revendications des enseignants. L'inconséquence du docteur Barkat réside dans le fait qu'il reconnaît -signe d'irresponsabilité- la légitimité des revendications des praticiens de la santé. De l'aveu même des syndicalistes, Barkat ne s'est pas gêné de leur annoncer que s'il n'était pas ministre il serait avec eux dans la contestation. Maintenant qu'il évolue dans un appareil de l'Etat, il offre la radiation à des médecins coupables de formuler des revendications qualifiées consensuellement de légitimes. Cette légèreté dans la prise de décision concernant un secteur aussi sensible que la santé publique pose justement plus d'une interrogation. Comment peut-on en effet expliquer qu'un ministre qualifie de légitimes les revendications des fonctionnaires du secteur qu'il dirige sans rien entreprendre pour les satisfaire ? La menace de radiation n'est-elle pas une absurdité quand elle succède à plusieurs rounds de négociations entre les deux parties ? La manière d'opérer privilégiée par les médecins méritait cependant un traitement d'une autre nature. Les deux organisations syndicales exerçant dans le secteur font preuve depuis le début de la grève d'un total respect de la législation de travail à laquelle elles se réfèrent avec beaucoup de discipline. Même après un rassemblement réprimé, les médecins assurent le service minimum. Aux appels au dialogue lancés par la tutelle, ils répondent favorablement avec l'espoir de trouver une solution à un problème qui pénalise des millions d'Algériens. Cette discipline syndicale ne semble pas plaire au ministre du secteur qui préfère manifestement la menace au dialogue. C'est à ce niveau aussi que se situe le double échec du département de la santé : ni capacité d'anticipation dans la gestion ni mécanismes de solutions en temps de crise. L'expérience de la vaccination contre la grippe porcine aura ainsi révélé à tel point le secteur est dévitalisé pour faire face à une situation pour laquelle d'énormes moyens financiers ont été mobilisés. Aujourd'hui, le ministre de la Santé n'a pas trouvé la prescription idoine pour le «mal» causé par des médecins que la radiation. Non docteur, le diagnostic établi n'est pas fiable. Le remède proposé est affligeant : on ne radie pas des médecins.
A. Y.

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