Au moins 46 marins étaient portés disparus après le naufrage, vendredi dernier, d'un navire de guerre sud-coréen près de la frontière avec la Corée du Nord, a annoncé hier l'armée sud-coréenne qui ne voit pour l'instant pas d'indice d'une implication du régime de Pyongyang. Le président Lee Myung-Bak a convoqué une réunion de sécurité d'urgence et ordonné que les causes du naufrage survenu en mer Jaune soient déterminées au plus vite «en n'écartant aucune hypothèse», a expliqué un porte-parole. «58 marins ont été sauvés et 46 sont portés disparus», a annoncé un porte-parole de l'état-major interarmes (JCS), ajoutant que des plongeurs allaient tenter de déterminer les causes de ce grave incident militaire. Parmi les survivants, 13 marins sont blessés mais dans un état stable, a précisé le porte-parole militaire. Le Cheonan, une corvette de 1 200 tonnes, a coulé vendredi entre 21h00 et 22h00 (heure locale) entre 12h00 et 13h00 GMT) près de l'île de Baengnyeong, en mer Jaune, après une explosion d'origine indéterminée. Une source militaire a indiqué que la poupe du Cheonan avait été transpercée près de l'hélice. «Les opérations de secours sont toujours en cours», a indiqué un autre porte-parole de l'état-major. «Il n'y a pour le moment pas d'indice d'une quelconque implication nord-coréenne», a-t-il ajouté. Selon des informations de presse, cette corvette de 88 m de long aurait transporté des torpilles et d'autres armements.