Les réserves de changes dont dispose l'Algérie sont en hausse, elles se sont établies à fin décembre 2009 à 149 milliards de dollars. Le pays en fait fructifier une partie dans des organismes étrangers, un choix qui semble avoir payé. Ces réserves représentent trente-six mois d'importation de biens et de services. Le pays en a fait bon usage, c'est une déclaration du gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci lors d'une réunion avec les P-DG des banques publiques et étrangères en activité en Algérie, tenue le jeudi 25 mars. Le premier banquier du pays a estimé, que grâce à ces réserves de changes, l'Algérie a fait preuve de résilience à la crise internationale. Mohamed Laksaci a étalé une série de chiffres pour convaincre de la solidité de la politique monétaire et financière du pays. Sommairement, les comptes de l'Etat sont à l'équilibre et le pays peut même se permettre d'injecter davantage d'argent dans l'économie nationale. Malgré la crise financière dont souffrent actuellement beaucoup de nations, les crédits à l'économie nationale ont enregistré une nette augmentation en 2009. Pas besoin donc de rapatrier des fonds de l'étranger ! Le gouverneur de la Banque d'Algérie a, à ce propos, essayé de manière sibylline de tirer les choses au clair en mettant en relief quelques règles basiques d'économie. Il dira ainsi, et grossièrement, que les réserves de changes dont il est question se retrouvent dans l'économie nationale et que les placements effectués à l'étranger ont apporté des revenus appréciables. Laksaci ne donne pas de détails à ce sujet. Aux dires de beaucoup, la dépréciation qu'a essuyée le billet vert dans le sillage de la crise financière, n'est pas sans effet sur ces dépôts à l'étranger. La parenthèse est-elle close cependant ? La demi-polémique ayant éclaté, il y a quelques jours, au sujet de rapatriement de fonds pour renflouer le fonds d'investissements, créé l'année dernière pour financer des entreprises, des projets, évoquée par le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements s'est-elle dissipée ? Hamid Temmar semble avoir été mal compris au sujet de l'investissement public. Y. S.