De notre correspondant à Annaba Mohamed RahmaniC'est encore le Cours de la Révolution qui fait l'actualité à Annaba avec les agressions qui s'y passent maintenant au grand jour. En effet, samedi dernier, vers 17 heures une bande d'une dizaine de jeunes a investi les Arcades et agressait les rares passants en cette journée fériée où l'activité est réduite et la surveillance policière quelque peu relâchée. C'est à coups de bombes lacrymogènes que ces jeunes terrassaient leurs victimes pour les délester de leurs biens avant de les rouer de coups. Un jeune homme de passage a été menacé par 3 de ces bandits qui lui avaient mis des couteaux sous la gorge pour lui prendre de force son portable. Celui-ci paniqué prit la fuite et alla se réfugier sur une des tables des marchands de glaces installés sur le Cours croyant ainsi s'être mis en sécurité. Les malfaiteurs convaincus qu'ils agissaient en territoire conquis, le poursuivirent jusqu'à cet endroit et l'agressèrent en actionnant une bombe lacrymogène. Ils le délestèrent de tout ce qu'il possédait et commençaient à lui cogner dessus lorsque des passants intervinrent pour le tirer des mains de ces bandits. Ils lui portèrent secours et essayèrent tant bien que mal de le réconforter. Un autre jeune a été, lui aussi, une des victimes de ce gang qui a semé la terreur dans ce quartier huppé de la ville de Annaba et censé être l'un des plus sécurisés. Même action, même procédé pour lui enlever son portable et tout ce qu'il avait comme objet de valeur. Les commerçants riverains y compris les kiosques vendant les glaces sur le Cours ont lancé le jour même une pétition adressée aux autorités pour intervenir et sécuriser cette partie de la ville très fréquentée pendant la saison estivale. «C'est une honte, nous déclare, un des commerçants, se faire agresser en plein jour, en plein centre-ville à Annaba et il n'y avait personne pour intervenir, mais alors si ça continue qu'est ce que ça serait pendant l'été où des milliers de touristes arrivent de tout le pays ?» Il faut cependant signaler que pendant les jours de semaine, il y a une forte présence des services de sécurité en uniforme et en civil mais ce nombre est sensiblement réduit pendant les week-ends et les jours fériés, ce qui encourage ces bandes à faire des incursions en ville et commettre leurs forfaits en toute impunité.