Photo :Riad Par Badiaa Amarni Le code algérien de gouvernance d'entreprise comme outil de mise à niveau a été au centre, hier à l'hôtel Sofitel, d'une conférence débat organisée par la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie, en collaboration avec la Fondation Friedrich Naumann.A l'occasion de cette rencontre, il a été annoncé la mise en place, avant la fin de l'année en cours, de l'Institut algérien de gouvernance d'entreprise (IAGE). L'annonce a été faite par Meriem Bellil, secrétaire générale de l'Association des producteurs de boissons (APAB) et membre du groupe des chefs d'entreprises privées et d'experts initiateurs de ce projet, soutenue par le ministère de la Petite et Moyenne Entreprise et de l'Artisanat. L'institut en question aura pour mission principale «d'assurer le suivi de l'application du code algérien de gouvernance d'entreprise par les sociétés algériennes, de même que son actualisation face aux changements que connaît l'Algérie et son économie», souligne Mme Bellil. Cette dernière ajoute que, pour le moment, «le projet est encore au stade de la mobilisation des fonds». Cet institut va également assurer des formations ayant trait à la gestion et à la gouvernance des PME pour les chefs et cadres d'entreprises et initiera des enquêtes et études sur des thèmes différents, à savoir les causes de la mortalité des entreprises ou encore les causes de leur pérennité. «Une enquête sur 300 entreprises du secteur privé sera bientôt lancée», dira la SG de l'APAB, et aura pour but de connaître leur perception concernant la gouvernance et le degré de l'application du code relatif à cette question. Pour rester dans la mobilisation et afin d'attirer l'adhésion du plus grand nombre possible de sociétés à cette démarche, une campagne régionale d'information et de sensibilisation sera lancée avant la fin du mois de mai prochain. Quatre régions d'Algérie seront concernées, à savoir l'Ouest, l'Est, le Centre-Est et le Sud. Concernant le degré d'adhésion des entreprises à ce code et du nombre des PME qui l'ont appliqué depuis sa mise en œuvre en 2009, la SG de l'APAB soulignera toute la difficulté d'avancer des chiffres en l'absence d'un organisme pour son suivi et son application sur le terrain. Elle rappellera que la prise de conscience pour la mise en place d'un code algérien de bonne gouvernance date de 2007, suite à un séminaire international sur ce thème. Toujours selon elle, l'APAB, le FCE (Forum des chefs d'entreprises) et le CARE (Cercle d'action et de réflexion sur l'entreprise) se sont saisis de cette idée qu'ils ont essayé de concrétiser avec l'appui du ministère de la Petite et Moyenne Entreprise. Le code algérien de bonne gouvernance algérien est aujourd'hui bel et bien une réalité, mais beaucoup d'efforts restent encore à faire pour qu'il soit adopté par un grand nombre de sociétés.