Synthèse de Samira Imadalou Les déclarations d'investissement ont doublé en 2007 par rapport à 2006. L'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) a, en effet, enregistré en 2007 des déclarations totalisant 11 497 projets. Et ce, pour un montant de 932 milliards de dinars (près de 13 milliards de dollars) contre 708 milliards de dinars en 2006. Le nombre de déclarations d'investissement souscrites l'année dernière auprès de l'ANDI représente ainsi le double de celui enregistré en 2006 alors que son montant global est en augmentation de plus de 31%. C'est ce qu'a rapporté l'APS citant le Conseil national d'investissements (CNI). Ces projets prévoient en tout la création de près de 157 300 postes d'emploi, soit 33 700 de plus que ce qui était attendu des déclarations d'investissement enregistrées en 2006. Pour ce qui est des projets inscrits en 2007, ils concernent essentiellement le dessalement de l'eau de mer, la réalisation d'un complexe industriel de production d'aluminium et d'une centrale électrique hybride (solaire-gaz). On note également des projets de production de fertilisants, la réalisation d'une clinique et d'un complexe hospitalier. Pour les trois dernières années, c'est-à-dire entre 2004 et 2007, le total des projets inscrits dans le cadre de l'ANDI est passé de 3 280 à 11 497. Il est à constater qu'une très grande partie des investissements directs étrangers proviennent des pays arabes. Selon un bilan présenté récemment par le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements (MPPI), les investissements directs arabes ont atteint 524 milliards de dinars en Algérie durant la période 2001-2007 avec 264 projets, soit 60% de montant global des investissements directs étrangers (IDE). L'Egypte vient en tête des pays arabes avec 136 milliards de dinars durant la période considérée et 27 projets, suivie des Emirats arabes unis avec 76 milliards de dinars (5 projets) et du Koweït avec 38 milliards de dinars. A court terme, on s'attend à ce que les investissements directs arabes s'orientent davantage vers le secteur de l'industrie et de la pétrochimie, alors qu'ils étaient basés essentiellement sur la téléphonie mobile, les médicaments, les matériaux de construction et la promotion immobilière. Pour l'année 2008, l'ANDI table sur un nouvel accroissement des investissements arabes en Algérie qui devraient atteindre 19 milliards de dollars. Il s'agit, entre autres, de projets de réalisation d'un complexe sidérurgique à Ballara, dans la wilaya de Jijel, et d'une usine d'ammoniac et d'urée à Arzew, Marsat El Hadjadj, dans la wilaya d'Oran. S'agissant des investissements étrangers non arabes, ils se sont élevés sur la même période à 342 milliards de dinars avec un total de 367 projets, soit 40% du volume global des investissements directs étrangers en Algérie.