Le directeur Afrique du Nord du groupe Total, Jean-François Arrighi de Casanova, a annoncé que son groupe va investir un budget de 920 millions de dollars nécessaire au développement de huit gisements de gaz à Timimoun, dont la mise en production est attendue pour fin 2013. Total, en association avec la firme portugaise Partex, a obtenu le permis D'Ahnet, lors du dernier appel d'offres international, clos en décembre dernier. Dans un entretien à la revue Pétrole et Gaz arabes, éditée à Paris par le Centre arabe d'études pétrolières, M. Arrighi de Casanova a expliqué que le groupe Total envisage, en effet, de «développer avec Sonatrach huit gisements sur une superficie très étendue et ce projet présente des défis techniques car le gaz est contenu dans des formations très compactes. L'objectif est une mise en production au second semestre 2013 si le gazoduc GR5 est opérationnel. La capacité en phase de plateau sera de 1,6 milliard de m3 par an». Le responsable du groupe pétrolier français a également précisé que «Total vendra sa part du gaz produit à Sonatrach» et que «le contrat de vente doit être finalisé», avant d'indiquer également que «la première période d'exploitation devrait débuter en juin 2010 et [qu']elle durera quatre ans». Et parallèlement à ces travaux, Total ambitionne de «préparer avec Sonatrach un plan de développement qui sera soumis aux autorités compétentes d'ici à juin 2011. L'objectif est une mise en production en 2014. Ce plan de développement portera sur les quatre structures principales qui ont été déjà découvertes sur ce permis», a-t-il précisé, ajoutant que «le minimum prévu par le contrat porte sur une production de 4 milliards de m3 de gaz naturel par an à partir des structures existantes». Le représentant de Total a aussi indiqué que son groupe souhaite acquérir de nouveaux permis d'exploration en Algérie, affirmant attendre «avec intérêt» le prochain appel d'offres international. Le représentant de Total a également affiché l'intention de son groupe de prolonger avec Sonatrach le contrat sur les champs de gaz à Hamra, qui arrive bientôt à échéance, indiquant qu'«il subsiste un potentiel intéressant de réserves de gaz à haute pression dans des horizons plus profonds qui ne sont pas couverts par le contrat actuel». Ce responsable a également fait part de l'intérêt de son Groupe pour le gazoduc transsaharien qui relierait le Nigeria à l'Algérie via le Niger. «Ce projet a du sens. Nous avons une forte position au Nigeria avec des réserves gazières importantes. Notre intérêt pour cette possible route d'exportation est donc très logique», a-t-il précisé. R. E.