à la prochaine révision du code des marchés publics, la carte d'artisan et le registre de l'artisanat seront retenus comme pièce constitutive dans le dossier de soumission aux appels d'offres. Dorénavant, les artisans et les entreprises d'artisanat auront la possibilité de soumissionner et d'acquérir des marchés directement auprès des maîtres d'ouvrage. C'est ce qu'a déclaré, hier, le ministre de la Petite et Moyenne Entreprise et de l'Artisanat, M. Mustapha Benbada, lors de l'ouverture de la session ordinaire du conseil national de la Chambre nationale de l'artisanat et des métiers organisée au siège de cette dernière à Sidi Fredj. Cette possibilité est offerte aux artisans de soumissionner aux projets engagés dans le pays leur permettra d'engranger des entrées d'argent conséquentes, selon le ministre, ce qui leur donnera l'occasion de réussir dans leur profession et d'élargir leur activité et la promouvoir. Cette nouvelle procédure sera une bouffée d'oxygène pour les artisans qui, jusque-là, étaient écartés de ces projets, même s'ils disposaient d'une maîtrise et d'un savoir-faire considérable. Le premier responsable du secteur a également rappelé que des efforts importants ont été consentis pour alléger le système fiscal et l'exonération d'impôts à l'endroit des artisans d'art. A cet effet, un cahier des charges est mis en place et l'artisan d'art doit le signer. Ce même cahier des charges exige de l'artisan de prendre en charge la formation d'au moins deux stagiaires, et ce pour une période de deux années. Benbada a également rappelé que l'impôt forfaitaire unique (IFU) a été révisé à la baisse le ramenant de 12% à 5% seulement. Cette mesure qui ne concernait que les artisans au chiffre d'affaire supérieur à 3 millions de dinars a été élargie pour concerner même ceux qui réalisent un chiffre d'affaires de plus de 5 millions de DA. Le premier responsable du secteur explique, toutefois, que l'impôt est une participation citoyenne, et qu'il n'est pas possible de défiscaliser toute l'activité économique. Concernant le cadre organisationnel du secteur dont il a la charge, Benbada dira que la loi fondamentale (ordonnance 96-01) est en train d'être révisée et actualisée depuis l'année 2006 en introduisant de nouvelles formes d'organisation, notamment au plan financement, technologie de l'information et de la communication, et formation. Bientôt, cette loi sera soumise aux autorités concernées, à savoir le gouvernement pour son adoption. L'objectif de cette loi fondamentale c'est de doter le secteur d'un instrument juridique en phase avec la stratégie de développement mise en place. Le ministre n'a pas manqué de mettre l'accent sur la nécessité de trouver des mécanismes de financement et d'exploitation pour permettre la pérennité des produits et de répondre à la demande de la clientèle, et pourquoi pas servir à l'exportation. B. A. 150 artisans à la rencontre internationale sur le gaz à Oran Environ 150 artisans exposeront leurs produits dans une grande foire à Oran, à l'occasion de la tenue de la rencontre internationale sur le gaz, LNG 16. Cette initiative, décidée en concertation avec Sonatrach et les autorités de la wilaya d'Oran, sera une aubaine pour les artisans algériens de faire valoir leurs produits, surtout en direction des étrangers, afin de pouvoir bien les vendre. B. A.